Carte postale
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Carte postale
Avec quelques jours d'avance, saute dans ton maillot en écoutant ceci.
Laissez faire, In the Summertime (Pas de doute le mois d’août), (Mungo Jerry/adaptation française Laurent Stopnicki), Play Hit Again/CBS, 1989.
Tube de l’été
Version française du gros hit de Mungo Jerry (à retrouver ici)
cette chanson sent bon la crème solaire et la franche insouciance, et ça se voit rien qu’à la pochette.
Sur le devant :
Radio portable posée sur le sable, ciel bleu, le soleil et la mer. Pas de doute, c’est le mois d’août, quoique la plage ait l’air assez déserte.
À l’arrière :
Les paroles et crédits présentés comme une carte postale. On notera le nom du label, en bas à gauche : Play hit Again, détournement de PIAS (pour Play It Again Sam, d’après Bogart dans Casablanca, même si la phrase n’est jamais vraiment prononcée dans le film).
C’est Laurent Stopnicki (qu’on a déjà pu croiser par ici qui signe les paroles françaises de cette sucrerie sans conséquence, le ton est à l’avenant :
« In the summertime, quand le soleil est chaud
On peut faire du surf ou bien du pédalo
Tout va, tout va bien, on n’a même plus de problèmes pour s’amuser
…
In the summertime sur la plage ensoleillée
…
On a tant de temps
Qu’on peut même le voir passer sans y penser
On est tout contents
La vie est facile en plein été »
On dirait effectivement un compte-rendu sur carte postale. C’est de la pop pure, que demander de mieux en cette période de vacances : aller danser ? Se promener ? C’est prévu au programme.
La chanson véhicule tout de même une sorte d'idéal socialiste :
« Si ton père est riche tu peux m’emmener dîner
Si ton père est pauvre on ira quand même danser »
Autre façon de dire que riche ou pauvre, on est tous égaux en slip de bain. Point de vue adopté par Jean Balladur, architecte en chef de la station balnéaire de La Grande-Motte au milieu des années 60 (c’était le point historique). Si seulement cela pouvait être vrai.
Shebam blop wizz
Toujours servies par Laurent Stopnicki, les filles de Laissez faire ont sorti un autre 45 tours l’année suivante : Tcheng a leng, dans le même registre : pop, superficiel et léger. (qu'on peut écouter ici)
« Nous on veut pas faire d’histoires
Juste s’amuser certains soirs
Se balader au hasard
Faire la fête surtout quand il fait noir
On est toujours prêtes à rire
Du meilleur et même du pire »
Avec quand même, toujours en transparence, le pire qui guette, sans jamais parvenir à troubler l’insouciance ou au contraire, l’accentuant justement par sa simple existence, par contraste, par jeu de clair obscur. On sent les turbulences dans la descente.
Comme elles le chantent dans leur chanson :
« C’est une drôle d’époque »
Et c’en était une en effet, même si je ne m’en suis pas trop rendu compte, assis sur les bancs de l’école primaire à ce moment-là. Mais qu’on le veuille ou non, notre milieu nous façonne.
Stéphane Hoegel il y a 2 ans
Me suis laissé faire, et contre toute attente, ça a fonctionné !
Me suis retrouvé pendant les mois d'août de ma jeunesse, quand l'été ne rimait pas encore avec canicule, mais juste avec vacances et filles en maillots à la piscine communale... le bon temps quoi !
Benjamin Mimouni il y a 2 ans
Pourquoi "contre toute attente"? Tu le sentais pas ?
Tout va tout va bien ( mais doux-amer comme dans la chanson d'Orelsan).
Luce il y a 2 ans
On est tous égaux en slips de bain! J’adore!!