Avec mon archet, j'ai fini au violon
Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Avec mon archet, j'ai fini au violon
Riton, En route pour le commissariat (Ph Chagny-Riton Liebman), 1991, Baxter Music.
On retrouve le morceau ici.
Filiation
Alors qu’on se mette bien d’accord tout de suite, on n’est pas dans du rap dur de Seine-Saint-Denis à la NTM, ni dans du rap intello à la Solaar. Il faudrait plutôt aller chercher une filiation du côté de James Deano, alias le fils du commissaire (belge comme Riton Liebman) si on voulait rattacher ce morceau à quelque chose d’un peu connu.
Les Ripoux
Il y a bien dans ce En route pour le commissariat les codes du rap (le beat funky, le commissariat, la grande scène du « j’ai pas mes papiers », encore plus connue que « à moi, comte, deux mots ») mais les références sont souvent un peu vieillies : le loulou en Teddy de la pochette, et puis ce passage :
Avec mon copain le commissaire
On fête nos retrouvailles à grands coups d’annuaire
qui rappelle la célèbre scène du bottin dans Les Ripoux de Claude Zidi (1984).
Mais on est plutôt dans quelque chose de désinvolte, assez bien écrit toutefois :
Après huit jours en taule, je rentre chez moi
Ma femme et mon meilleur copain m'attendaient pas
Et voilà que ma femme me fait une crise
Me traite de tous les noms car le frigo est vide
Elle m'envoie illico à l'AS Eco
Avec une liste de courses comme un roman de Hugo
D'la vodka, du coca, du whisky et du gin
De la bière, du rhum, rien que des vitamines
Vers la fin du morceau, c’est même de la parodie :
En UN, j'ai plus besoin de papiers
En DEUX, encore moins de chéquier
En TROIS, cet hiver, j'aurai pas froid
En QUATRE, je suis cool au commissariat !
La prison est devenu un endroit tranquille où passer l’hiver. Ils ont même la télé. Et c’est nous qui paye.
Je vais t’épargner le couplet sur la surpopulation carcérale française, scandaleusement élévée, un autre rappeur s’en chargera.
Cinéma
Mais on pardonnera à Riton (« le Belge le plus drôle à Paris après Benoît Poelvoorde » dixit ce dernier) cette vision un peu idyllique et déformée pour qui la chanson n’était qu’un détour, un moyen de faire le rigolo, car c’est plutôt sur les planches, au cinéma et à la télé qu’il s’épanouit en tant qu’auteur, acteur et réalisateur.
Bernard Ducosson il y a 1 an
Hé !
Bernard Ducosson il y a 1 an
C'était bien dans ses cordes...
Benjamin Mimouni il y a 1 an
Je me doutais bien qu'un titre comme celui-là te ferait réagir...