"Tout ça pour ceux-là"...ou le sacrilège face au blasphème !
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"Tout ça pour ceux-là"...ou le sacrilège face au blasphème !
Caricature : représentation grotesque* par l'exagération ou la déformation des traits d'un visage ou de ses proportions, dans une intention satirique. -Larousse-
*Grotesque : destiné à faire rire
Ainsi pour l'anniversaire-souvenir de la tuerie du siège de Charlie-Hebdo, le journal satirique a t'il de nouveau "remué le révolver dans une plaie" encore vive, en rééditant "les desseins de Mahomet", ceux qui ont précipité sa perte et sa crédibilité homoristique de part-et-d'autre d'un conflit moral qui aura laissé des traces indélébiles tant dans les esprits que dans l'histoire.
Mais le fond du problème n'est-il pas de savoir s'il y a bien eu caricature ; le seul blasphème étant une composante de la liberté de déplaire, souvent venant des cris vains représentant une foule muselée ?
Caricaturer un modèle (mot pris dans le sens de spécimen) qui n'a laissé aucune trace de ses traits dans l'histoire n'est-il pas une vue d'esprits dérangés ou une assimilation fantasmagorique ? Sinon soit ces dessins crées par l'homme représentent vraiment le prophète (???) ou s'agira-t'il de l'apparition d'un personnage de fiction comme Tintin ou Rambo, -futile élu d'une religion des passés- et non d'une caricature avec sa notion de déraison provocatrice dont Charlie-Hebdo a bien su faire son image de marque au sein d'une sacro-sainte défense de cette liberté d'expression, si chère aux pays libérés de leurs jougs séculiers. Fussent-ils laïques ou religieux !
La faute donc à Charlie qui aura malheureusement associé à ces dites caricatures le prénom de "Mahomet", ce "pro-fêtes qui n'a aucun humour" ! Que serait-il advenu s'il les avaient dédiées à Mouloud (également symbole de naissance dans l'Islam), voire à Arif (celui qui contient la connaissance) ?
Dieu lui s'en fout de ces querelles de minarets, il continuera d'être caricaturé pour l'éternité, sans songer -une seule foi- à la multiplication des pains...
Allah seul doit bien rigoler de la tournure de cette morbide pantomime dont Charlie ne saurait être fier ; mais nous nous devons, nous pamphlétaires de tous bords qui nous sommes arrogés la mission première de défendre en la liberté d'expression, notre propre liberté d'être : liberté de penser comme liberté de dire...
Un pamphlet cynico-oecuménique de Bernard DUCOSSON en hommage à l'Humour pur