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Dans le cadre de son premier grand concours international d'écritures 2022, PANODYSSEY RECRUTE de JEUNES AUTEURS de moins de 18 ans sachant "écrire et conter".

Dans le cadre de son premier grand concours international d'écritures 2022, PANODYSSEY RECRUTE de JEUNES AUTEURS de moins de 18 ans sachant "écrire et conter".

Publié le 9 févr. 2022 Mis à jour le 9 févr. 2022 Culture
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Dans le cadre de son premier grand concours international d'écritures 2022, PANODYSSEY RECRUTE de JEUNES AUTEURS de moins de 18 ans sachant "écrire et conter".

Parents et familles peuvent faire inscrire tout jeune prodige "à la auteur" pour se faire connaître du monde entier, via le Réseau-Social Panodyssey déjà diffusé vers plus de 130 pays. Gages de fraicheur et de véracité, les fôtes d'ortograf' seront bien évidemment pardonnées.

"Je suis jeune il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années". (Pierre Corneille - le Cid)

Pour une inscription gratuite avec inclusion de vos textes, tapez PANODYSSEY et tout s'éclairera.

 

En 1955,  à peine âgée de 8 ans, Minou Drouet écrivit son premier recueil de poèmes. S'ensuivirent 9 autres oeuvres.

Si Minou était Drouet, combien d'entre vous se révèleront-ils simplement doués ?

Avoue de saisir ta chance,  jeune auteur en herbe...

Exemple à suivre :

 

Je n'avais qu'un ami
par Minou Drouet

 

Je n’avais qu’un ami
et deux mains me l’ont pris.
Mon chien, je n’avais que toi
tu n’avais que moi
je pleurais de ta peine
tu criais de ma peine
de notre peine
si pareille à une chaîne
dont ton cœur
et mon cœur
étaient deux mailles jumelles
une chaîne
qui nous attelait
peur a peur
à la même misère.
Tu flairais ma peine à venir
comme un gibier bien connu
je sentais ce qui te menaçait
comme un moineau
sent l’orage
et tu m’aimais d’être là
entre toi et eux
nous deux
dont la grande faute
la seule faute
la vraie faute
était de n’avoir qu’un dos à tendre
sans force
sans haine
sans surprise
à la force
à la haine
des grands.
Si je te faisais mal bêtement
en jouant
tu ne te vengeais pas par des mots cruels
des mots qui saccagent
qui arrachent un ami,
mon chien, mon ami,
des bras de son amie.
C’est toi qui élevais ta patte
jusqu’à ma bouche
et ton chiffon rose
caressait ma figure
de son pardon mouillé.
Quand une gifle m’éveillait
le matin
pour me punir
d’avoir grincé des dents
en dormant
et que mon cœur battait
comme un cheval fou
à plein mes oreilles
à plein ma tête
si fort que je m’asseyais
sur le parquet
tu te faisais si lourd
boule chaude
touffue
battante de tendresse
qui devenait molle
contre mon cœur
comme pour lui dire
repose-toi
je bats pour toi.
Les gifles sont là
le parquet aussi
et mon cœur aussi
mais mon chien, mon ami
quelqu’un me l’a pris
deux mains ont dénoué tes pattes
de mes doigts
ton cœur de mon cœur
ont arraché de sous ma tête
l’abri tendre de ton ventre
cette vie soyeuse que tu creusais
quand j’y enfouissais ma figure
et ma misère.
Et puis il y a eu la route
qui t’a rejeté de son bras tendu
tu n’as pas crié
je n’ai pas crié
car nous savions
toi et moi
que notre horreur
hurlait plus fort
que notre voix.
Entre les grands et moi
maintenant
palpite dans mes yeux
zigzagante comme l’aile
arrachée d’un oiseau
une touffe noire
au bout d’une corde,
une touffe effrayante de silence
qu’une petite fille déjà enterrée de silence
écroulée contre une porte
regardait
s’échapper d’elle
comme la moitié de son ventre
et quand la petite fille se mit à sangloter
ce n’était plus sur toi mon ami
c’était parce que
brusquement
à force de dégoût
et de détresse
elle se sentait
elle avait peur de se sentir
devenir
elle aussi
une abominable
grande personne.

Source du poème de Minou Drouet : "Arbre, mon ami," Julliard (1956).

Crédit photo de couverture : CRL10.net

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