Little children (2005) Todd Field
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Little children (2005) Todd Field
What lies beneath
Acteur de son état, Todd Field reçoit en 2001 pour son premier film, In the bedroom, une ribambelle de récompenses saluant un nouvel auteur. Pour son deuxième film, Little Children, il s’attaque à l’auteur américain Tom Perrotta, avec l'aide de celui-ci, en adaptant son roman Les enfants de chœur, qui avait eu un succès assez important aux États-Unis. L’auteur y dépeint avec une verve satirique le quotidien de riches banlieusards américains plutôt oisifs et déçus par la vie.
Le début
À l’image de Sarah, mère de famille « indigne » puisqu’elle n’a jamais eu l’instinct maternel et s’ennuie profondément à passer ses journées au square avec d’autres mères de familles passablement chiantes. Quand arrive dans sa vie Brad, elle ne le remarque même pas ; pourtant le jeune père est l’objet de convoitise de toutes ces mégères plus ou moins apprivoisées qui le mangent du regard tous les jours. Forcément Sarah et Brad vont faire connaissance. Et forcément…
Analyse
Non, pas forcément justement. Parce que si Little children traite d’un marronnier du cinéma et de la littérature, on arrive à ne pas vraiment s’ennuyer sur les 2h20 que dure le film. Todd Field réussit le difficile alliage entre un sujet d’une banalité à faire pencher la Tour de Pise, et il ne contourne d’ailleurs pas l'obstacle, évoquant frontalement Madame Bovary, et une description acerbe d’un quotidien morose. C’est peut-être le traitement adopté qui trouble le spectateur, au final.
En effet, une voix-off beaucoup trop présente créée immédiatement une distance avec les personnages et leur sort. Et les personnages de Little children sont eux-même iconoclastes : Sarah, incarnée tout en finesse par Kate Winslet, est trop « ex baba cool » pour être vraiment une Desperate housewife, Brad, interprété par la révélation du film, Patrick Wilson, aurait tout pour réussir dans n’importe quel autre film américain moyen : beau gosse, drôle, classe.
Même les seconds rôles sont au rendez-vous, à l'image de l'impressionnant Jackie Earle Haley, qui campe un personnage ambigu à souhait. Ambigu est le terme qui convient le mieux à Little children, qui s’avère, malgré une fin décevante, plus profond qu’il ne laisse présager. Ou comment à partir d’un canevas bien trop éculé faire réfléchir sur les vies soi-disant proprettes que mènent tout un chacun, et sur les choix personnels qu’on fait, ou pas, si ce sont les bons, et puis d’ailleurs, est-ce que ça existe un « bon » choix… ?