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Punishment park (1970) Peter Watkins

Punishment park (1970) Peter Watkins

Publicado el 12, nov., 2021 Actualizado 12, nov., 2021 Cultura
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Punishment park (1970) Peter Watkins

God blesse America

En 2007, la CIA admettait avoir abusivement mis en détention des opposants à la guerre du Viêt Nam. Il semblerait que comme plusieurs autres, Peter Watkins s’en doutait déjà en 1970 lorsqu’il écrivit le scénario de Punishment Park. Un activiste subversif et contestataire, diraient certains, que ce Watkins : pacifiste convaincu, il n’a eu de cesse de combattre guerres et autres injustices notoires dans des films tels que Journal d’un soldat inconnu, qui racontait la journée d’un soldat de la première guerre mondiale, ou La bombe (un docu-fiction sur la guerre froide). C'est une fois de plus le genre qu'il choisit ici, accentuant le trait en ancrant ses personnages dans une uchronie saisissante. De façon plus anecdotique, c'est aussi une des premières apparitions de l'acteur Carmen Argenziano, qui figurera par la suite au casting de Stargate SG-1.

Le McCarran Act, est un texte législatif du gouvernement fédéral américain qui a été mis en vigueur en 1950, au début du maccarthysme, et qui autorise le président des États-Unis à mettre en détention toute personne soupçonné de mettre en péril la sécurité du pays. C'est une loi que Richard Nixon utilise ici de façon fictionnelle, en voyant l'enlisement de ses troupes au Viêt Nam. Il décrète l'état d'urgence et un groupe de jeunes et dangereux hippies sont arrêtés et passent devant un tribunal populaire d'exception. On leur propose de passer une dizaine d’années dans une prison d’État ou bien trois jours à Punishment Park. La plupart choisissent la deuxième alternative, à leurs dépens : il s’agit en fait d’un camp d’entraînement en plein désert où ils auront trois jours pour parcourir 80 kilomètres sans manger ni boire, tout en étant poursuivis par des policiers.

Bien entendu, ces forces de l’ordre ont le champ libre pour intervenir en cas d’incident, aussi mineur fût-il. Donc inutile de dire que Punishment Park est un film fort, un pavé dans la mare lancé aux États-Unis dans ce début d'années 1970. Le film ne fut d’ailleurs à l'époque projeté que quelques jours avant d’être interdit, et ensuite, jusqu'en 2006, n'avait jamais été passé sur des écrans américains, même à la télévision. Et l'aspect documentarisé de l'image ajoute de l'intensité au propos de Peter Watkins, qui réussit ici un coup de maître, laissant quasiment à chaque instant le spectateur dans le doute de savoir ce qui relève de la réalité et de la fiction. D'autant plus que le nom du président est avancé, et que l'attirail légilatif qu'il emploie existe bel et bien, sans compter les divers scandales qui émaillent régulièrement du gouvernement.

Le principe de scénariser le destin des personnages à la manière d’une télé-réalité est prodigieusement efficace, et diablement visionnaire. En effet, un reporter suit, caméra à la main les protagonistes de Punishment Park et les interviewe comme dans un direct. Les acteurs, tous aussi débutants les uns que les autres, sont d’une rare sincérité. Certains jouaient pratiquement leur propre rôle, et peu d'entre eux poursuivront une carrière cinématographique. Toutes et tous expriment avec la rage du désespoir l’incompréhension d'une jeune génération qui ne comprend pas cette justice expéditrice et à double vitesse, et qui admet deux poids deux mesures. Le film devient ainsi l'étendard d'une époque où les mœurs changaient et où la fracture entre les générations se ressentait de façon prégnante, tout ça étant accéléré avec le fiasco américain de la guerre du Viêt Nam.

Du reste il faut bien se rendre compte que ces prétendus personnages accusés de dangers pour la sécurité nationale le sont pour des délits bien mineurs. On parle ici d'écrire des chansons subversives, d'organiser des sit-in sur des campus et pour la majorité d’entre eux de refuser d’aller se battre au Viêt Nam en devenant objecteur de conscience. Pour le pays des droits de l’homme et de la liberté d’expression, il faut bien avoiuer que cela fait tâche. Quant à dire le sort que l’on réserve in fine au groupe de survivants, pour peu qu’il en reste, de ce Koh Lanta trash, funeste et de bien mauvais goût, on ne peux qu'encourager les potentiels spectateurs à visionner cette petite perle du début des années 1970 qu’est Punishment Park. On en sort un petit peu lessivé, mais cela vaut la peine, tant le propos, pourtant écrit il y a cinquante ans, et d'une modernité effrayante.

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