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The doom generation (1995) Gregg Araki

The doom generation (1995) Gregg Araki

Publicado el 18, may., 2021 Actualizado 18, may., 2021 Cultura
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The doom generation (1995) Gregg Araki

Eh, mec, il est où mon scénario ?

Le terme « Doom » signifie en anglais « malheur » ou « perte ». Originellement, la génération perdue a été surnommée par Gertrude Stein pour surnommer ces auteurs américains expatriés à Paris au début du XXe siècle, entre deux guerres mondiales. Elle désigne ici les adolescents qui avaient quinze ans au milieu des années 1990, coincés entre grunge et capote. Gregg Araki s’empare de ces sujets dans sa trilogie « teen trash » avec Totally F***ed up, The doom generation et Nowhere. Trois films qui prennent pour personnages principaux des adolescents paumés, à la fois dans leur rapports à l’autorité, au sexe ou à leur identité. Désespérants et désespérés, ils recherchent quelque chose sans savoir vraiment quoi et manifestent un profond rejet de la société (en particulier américaine) qui les a fait naître.

Sortant de boîte, Jordan et Amy, deux adolescents punks qui vivent au milieu des États-Unis, se retrouvent tous les deux seuls dans une voiture. Puceaux, ils commencent à se bécoter pour finalement avoir leur premier rapport sexuel. En plein milieu de leurs ébats une bagarre se déclare et un type vient violemment percuter leur voiture. Il réussit à entrer dedans et ils démarrent en trombe. Xavier (c’est son prénom) commence alors à les taquiner et énerve particulièrement Amy, Jordan essayant de tempérer les esprits. Ils finissent par larguer l’importun et vont se ravitailler dans une épicerie gérée par un chinois peu commode qui sort son flingue quand ils lui demandent s’ils peuvent aller chercher leur argent dans la voiture Ils vont bientôt être rejoints par Xavier.

Succession de saynètes tour à tour ultra-violentes ou sexuelles, le scénario de The doom generation tourne assez vite court. Quand ils ne baisent pas (et pourtant ça leur arrive souvent), les ados du film ont la fâcheuse tendance à s’attirer les tuiles les plus invraisemblables les unes que les autres, dans un délire visuel d’une violence rare. Totalement déjantées, les scènes gores s’enchainent les unes aux autres sans provoquer de véritable émotion. Au final, on regarde ces péripéties d’un air dubitatif mais on n’arrive pas à s’attacher à des personnages un peu futiles et caricaturaux. Ces ados là sont certes les symboles d’une génération sacrifiée à l’autel du fric, ils sont abandonnés à leur triste sort et on perdu leurs valeurs, mais ne parviennent pas à nous toucher.

S’il y a une chose qui sauve The doom generation c‘est l‘humour décapant qui abreuve le film et les intentions qui animent son réalisateur. Un des traits principaux du film est le comique de répétition, qui a pour traits la succession du chiffre 666, l’apparition rituelle d’ex d’Amy dont elle ne se rappelle pas ou  bien des slogans capitalistes et sécuritaires dans tous les magasins. C’est comme si une même scène devait se succéder l’instant après l’autre, ce qui participe aussi, au final, de l’agacement du spectateur. Mais c'est aussi pour nous rappeler les références de Gregg Araki, tel ce rappel à Invasion Los Angeles, le brûlot de John Carpenter contre la société de consommation, avec un clin d'œil à son slogan Obey. Obsédé par l'apocalypse, le réalisateur exploite ici le filon jusqu'à la moelle.

Malheureusement les personnages de The doom génération ne sont pas aidés par leurs interprètes : James Duval fait toujours  la même moue, agaçante ; Rose McDowan est énervante au possible et le troisième larron, Johnathon Schaech, est plastiquement irréprochable mais n’apporte pas grand-chose. Rétrospectivement, on ne peut d'ailleurs pas dire que ces trois là aient eu une carrière fabuleuse au cinéma. La seule émotion qui affleure est quand les deux protagonistes masculins se retrouvent seuls à seuls et commencent à éprouver un début de sentiment, piste qui au final ne sera jamais concrétisée. Une des idées vaguement intéressantes du film, qui ne sera jamais exploitée, et qui en devient donc frustrante. Ce qui est dommage avec le long-métrage de Gregg Araki, c'est qu'on voit trop ses coutures, ses notes d'intentions, ses références, le rendant difficile à exister.​

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