Le milliardaire (1960) George Cukor
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Le milliardaire (1960) George Cukor
Everybody's heart belongs to Marilyn
Deux ans avant sa mort, Marilyn Monroe jouait dans Le milliardaire, qui sera son avant-dernier film, sous la direction de George Cukor et avec Yves Montand. L’actrice, qui rêvait de s’affranchir des rôles de blonde écervelée que les producteurs persistaient à vouloir lui donner, va pour la dernière fois jouer avec cette image en faisant semblant de sauver les apparences. Parce qu’à l’époque déjà, et malgré les airs frivoles qu’elle laisse apparaître à l’écran, l’actrice est profondément déprimée. C’est peut-être cette fragilité qui a séduit Yves Montand, et qui séduit tout autant le spectateur.
Le début
Pas moins de sept générations ont bâti la fortune des Clément. Jean-Marc, le dernier de la lignée, est bien entendu milliardaire et rentier, mais il n'a jamais eu d'épouse, et encore moins d'enfant. Il apprend par certains membres de son équipe qu'un cabaret de Broadway va bientôt être monté, et qu'y sera évoqué ses multiples maîtresses. Il va aux répétitions, où il rencontre la danseuse de la troupe, Amanda Dell, et un quiproquo intervient quand on le confond avec l'acteur qui va jouer le rôle de Jean-Marc Clément dans la pièce. Il prétend alors être un acteur, qui s'appelle Alexandre Dumas.
Analyse
Il faut bien l'admettre, le scénario du Milliardaire n’a pas de quoi casser des briques. Le riche homme d’affaires prêt à tout pour séduire une jeune et pauvre ingénue, ça sent le réchauffé. Ce qui fait le charme du film c’est plutôt la façon dont il va s’y prendre pour arriver à ses fins. Les subterfuges utilisés par Jean-Marc Clément, incarné de manière assez gauche par Yves Montand, cliché du français à Hollywood oblige, pimentent la comédie et amènent des quiproquos plutôt bien trouvés et amusants. Les personnages ne sont donc pas vraiment fouillés et le film enchaîne beaucoup de clichés.
Celui de la blonde évaporée, de l’homme d’affaire qui se croit tout permis, du producteur rivé sur ses finances, tout y passe dans Le milliardaire. On a vu George Cukor plus inventif, même s’il s’appuie sur des dialogues souvent savoureux. Les passages musicaux tombent un petit peu à plat et l’outrance dans la mise en scène et les guest stars qui fleurissent desservent un peu le film. Car les moyens ont été mis pour attirer le chaland : intervention de Bing Crosby, Gene Kelly ou de l’humoriste Milton Berle, tout ça sent un peu trop la grosse machine hollywoodienne pour être honnête.
Ce qu’on retient finalement du Milliardaire c’est avant tout Marilyn Monroe. Rien qu’à la voir dans sa première scène descendre d’une rampe, on sait déjà qu’on sera sous le charme. Et c’est le cas pendant toute la durée du film. C’est pas que son jeu d’actrice soit extraordinaire, bien que meilleur que ce qu’on est habitué à entendre à propos d’elle, mais elle hypnotise. Peut-être que ce personnage de jeune femme qui rêve d’un peu plus de considération en prenant des cours du soir mais qui est malgré elle l’objet de convoitise d’hommes plus ou moins scrupuleux trouvait en elle quelque écho.