Carter
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Carter
Titre original : Kateo
Année : 2022
Réalisateur : Jeong Byeong-gil
Pays : Corée du Sud
Casting : Joo Won, Kim Bo-min, Lee Sung-jae, Jeong So-ri, Byeon Seo-yun, Jung Jae-young, Camilla Belle, Mike Colter
Résumé : Un homme se réveille amnésique. Guidé par une mystérieuse voix provenant d'un dispositif placé dans son oreille, il entreprend une mission risquée de sauvetage d'otage. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : J'aime autant vous prévenir de suite : vous n'êtes pas prêts pour ce que vous allez voir. Comment résumer ce film ?... Ça flingue, ça cogne, ça découpe, ça gicle, ça explose, ça démonte, ça castagne, ça saute, ça écrase, ça dézingue, ça tatane, ça court, ça défrise, ça électrise, ça crame, ça défonce, ça bastonne, ça fracasse, ça délire... et surtout, ça ne s'arrête jamais. La caméra est quasiment en permanence en mouvement, c'est d'ailleurs assez déstabilisant pour le spectateur qui aimerait bien de temps en temps reprendre son souffle et parvenir à identifier clairement un cadre fixe pour tenter de se sortir du vertige incessant dans lequel ce film le plonge. J'aime les films de baston, j'aime les films d'action, mais là on est loin, très loin au-delà. On est dans une espèce de jeu vidéo survitaminé pour épileptique parkinsonien. La caméra virevolte sans arrêt dans tous les sens et souvent dans des mouvements qu'on n'aurait même pas imaginés (bonjour les plans séquences bourrés ras la gueule de raccords numériques pour faire croire à des mouvements de caméra impossibles), ce qui sur un film entier est presque malaisant (je déconseille fortement quiconque viendrait de se bâfrer d'une bonne choucroute ou d'un cassoulet roboratif de se lancer dans le visionnage de ce film, il risquerait de mettre son estomac sous trop forte pression pour vraiment l'apprécier). Tant et si bien que certaines scènes à l'évidence très chorégraphiées deviennent pourtant complètement illisibles, tant on ne comprend pas où on se situe en tant que spectateur (vu que la caméra ne tient pas en place 2 secondes) ni comment se déplace le personnage principal (car on manque de référentiel stable). La scène de baston / gunfight en chute libre à 5 000 mètres d'altitude est à ce titre un exemple parfait. Le héros utilise à peu près tout ce qui permet de se déplacer et qui possède un moteur : bagnole, moto, camion, train, avion, hélicoptère, tout y passe. L'avantage de ces engins c'est que si ça a un moteur, ça peut exploser, et croyez-moi, le réalisateur ne va pas s'en priver. Du point de vue du scénario, comment dire... c'est blindé de clichés et pourtant ça parvient à ne pas être très clair, ce qui est en soi un paradoxe remarquable. Vous y trouverez une pandémie mondiale, des simili-zombies très hargneux, des espions, des gens qui manipulent des gens qui manipulent d'autres gens qui croient manipuler les premiers, des méchants très méchants et sadiques, une enfant à sauver, un héros amnésique, un docteur qui a un antidote miracle, des traîtres en veux-tu en voilà, la CIA, les chinois du FBI, des sud-coréens qui en veulent à mort à des nord-coréens qui en veulent à mort à des américains, des mafieux tatoués dans un sauna, et beaucoup, beaucoup de décès par mort violente dans le sillage du héros inarrêtable. J'en oublie très certainement au passage. Honnêtement je ne peux pas dire que ce film était à faire, en revanche maintenant qu'il est fait, il vaut le coup d'être vu, ne serait-ce que pour savoir qu'on peut faire ce genre de chose au cinéma. Et peut-être aussi pour se persuader que ce n'est pas une si bonne idée que ça finalement. Je vous laisse juger.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com