Le Tiercé dans l’ordre
On Panodyssey, you can read up to 10 publications per month without being logged in. Enjoy8 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
Le Tiercé dans l’ordre
Ariana Lartéguy, Besoin de sommeil (Patrick Michel), WEA, 1982.
Le morceau est ici.
Pseudonyme ou nom de plume
Ariane Osty, dite Ariane Lartéguy. En cela, elle s’est contentée de reprendre le nom de plume de papa : Lucien Pierre Jean Osty, devenu Jean Lartéguy, journaliste et écrivain. Pour un chanteur, on dit pseudonyme (ou double maléfique, quand on s’appelle Alice Cooper), pour un écrivain, on utilise le terme beaucoup plus classieux de nom de plume.
Comme beaucoup d’autres avant et après elle, elle touche le tiercé dans l’ordre : mannequin, actrice, et chanteuse, même si, à force de tirer sur la côte, celle-ci ne pèse plus bien lourd.
CV
D’abord mannequin aux États-Unis, elle revient en France au début des années 80 pour commencer une carrière d’actrice. Son plus haut fait d’arme : colocataire sexy de Josiane Balasko dans Les hommes préfèrent les grosses (de Jean-Marie Poiré, avec une chanson-titre de Catherine Lara). Suivent quelques autres bricoles, mais rien de flamboyant. Pas de quoi casser la baraque ou brûler les planches.
Elle pose ensuite pour le magazine Lui et sort ce fameux 45 tours en 1982.
Face A : Besoin de sommeil
Par Patrick Michel, également auteur du Mec plus ultra de Michel Blanc, pour rester avec la bande du Splendid.
Poses et propos lascifs, Ariane Lartéguy s’impose comme précurseur de Caroline Loeb (C’est la ouate, 1986). La chanson serait inspirée de son personnage dans le film. Peut-être. Faudrait le revoir (ou simplement le voir, d’ailleurs, je crois que je confonds avec La Femme de mon pote, avec Coluche et Thierry Lhermitte, du Splendid, encore). Le tour sur une rythmique reggae loin d’être désagréable.
Face B : Eva Tango
Pour la face B, Ariane s’investit davantage, en cosignant les paroles et en croisant les références culturelles :
« Joue pas les Roméo
Je suis pas Juliette
T’es pas Zorro »
Il y a là-dedans des beats très funk : grosse ligne de basse et cuivres vrombissant (qui ont tout de même l’air de sortir d’un synthé plutôt que d’un saxo), un chat qui miaule, amis de tango point. Qu’importe. C’est un joyeux fourre-tout plutôt intéressant à l’oreille.
Ariane Lartéguy aurait sans doute mérité une carrière musicale plus fournie.