Exodus
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Exodus
Le temps des métamorphoses (37)
Encore une dernière chose avant de laisser pour de bon Jean-Claude Viadère et son groupe poursuivre leur chemin et recoller au train d'Alain Péters :
On a eu des problèmes un peu partout : au Butor (Saint-Denis), à Saint-Pierre, à Saint-Joseph où les gendarmes ont débarqué pour saisir notre matériel et nous arrêter : nous avons fui jusqu'à Saint-Pierre... à pied.
se souvient-il, toujours dans le même livret. De Saint-Joseph à Saint-Pierre, cela fait plus de vingt kilomètres. À pied, avec les instruments sur le dos, ça use, ça use. Mieux vaut jouer de la guitare que de la batterie...
Nous sommes au début des années 80 et le maloya n'est toujours pas en odeur de sainteté. La répression guette. Jean-Claude Viadère en sait quelque chose. Il a été l'un des tout premiers, avant Alain Péters, à jouer et à enregistrer du maloya. Cela fait longtemps qu'il prend des risques, longtemps qu’il zigzague entre les lignes. Il a subi au moins autant que les autres les brimades et la répression. Mais cela s'apprête à changer. Au moment où Alain Péters s'enfonce dans le silence, le maloya et enfin démuselé, il sort de son ghetto. Ce sont deux trajectoires qui s'opposent. Mais bientôt plus personne n'aura à se cacher.
Fin de la première partie.
Merci à Eric Ausseil de m'avoir accompagné jusque là.
Stéphane Hoegel il y a 2 ans
En route pour la seconde partie !