Performance assuré de Fabio Quartararo !
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Performance assuré de Fabio Quartararo !
Dans des conditions changeantes, Jack Miller (Ducati) remporte un Grand Prix de France complètement fou devant Johann Zarco (Ducati Pramac) et Fabio Quartararo (Yamaha), qui reprend la tête du Championnat.
Fabio Quartararo et Johann Zarco s'étaient donné rendez-vous sur le podium du Grand Prix de France et ils s'y sont retrouvés, ce dimanche après-midi sur un Circuit Bugatti du Mans tristement privé de ses fans. Seule contrariété pour les deux Français : c'est l'Australien Jack Miller qui était sur la plus haute marche alors qu'ils se sont contentés des places d'honneur, la deuxième pour Johann Zarco, la troisième pour Fabio Quartararo.
Mais leurs sourires à l'issue de cette course folle montraient que les deux compères s'en satisfaisaient largement, eux qui voient cette saison encore plus haut qu'une victoire en Grand Prix, même à domicile : le titre mondial.
Alors que le départ était donné sur une piste sèche et sous le soleil, les pilotes étaient contraints de rentrer au stand pour changer de machine dès la fin du cinquième tour à cause d'une grosse averse, histoire de pouvoir rouler avec des pneus et des réglages adaptés à cette piste désormais détrempée. À cet instant Quartararo, offensif dès les premières gouttes, était en tête devant Marquez et Rins alors que Zarco occupait la neuvième place seulement.
À son arrivée au stand Yamaha, Quartararo se trompait de garage et abandonnait sa M1 devant le box de son équipier Vinales. Les deux secondes envolées dans les quelques foulées à effectuer coutaient le leadership au Français, qui reprenait la piste en troisième position derrière Marquez et Rins. Zarco, lui, était le grand gagnant de l'opération puisqu'il pointait cinquième après être monté sur sa Ducati de réserve.
Rins chutait dès la chicane Dunlop, à la sortie des stands. Puis c'était au tour de Marquez, envoyé dans les airs par un high-side à la sortie du Raccordement, à la fin du huitième tour. Quartararo se retrouvait alors en tête juste devant Miller et loin devant Nakagami et Zarco, sous une drache qui lui convient peu habituellement. Mais le Français continue son apprentissage et se montrait solide, évitant surtout de faire une erreur.
Puni de deux passages par le « long lap » (une trajectoire à rallonge à l'extérieur d'un virage) pour être entré dans les stands à une vitesse excessive, Miller perdait deux secondes à chaque fois. Mais il lui fallait moins d'un tour pour revenir au contact puis passer la Yamaha du Français, au douzième tour. Lui aussi condamné à un « long lap » pour son erreur de parking dans les stands, Quartararo perdait le contact mais pas ses nerfs dans ces conditions délicates.
« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux, je suis extrêmement heureux ! »
Derrière, à l'image d'un soleil de retour dans le ciel manceau, Zarco retrouvait avec cette piste séchante ces conditions dans lesquelles il a toujours brillé. Au quinzième tour, il grimpait sur le podium en doublant Nakagami. Alors qu'il accusait quinze secondes de retard sur Miller avec treize tours à parcourir, le pilote Ducati Pramac passait à la grande offensive, en tournant entre 1''5 et 2'' plus vite que le duo de tête.
Au début du 22e des 27 tours, il profitait de la puissance de sa Ducati pour avaler la Yamaha de son compatriote. Il lui restait alors six tours pour combler ses 7''2 de retard sur Miller et aller chercher la victoire. Mission impossible : Zarco échouait à 3''9 de l'Australien, vainqueur pour la deuxième fois de rang après son succès à Portimao.
« Je suis vraiment heureux, c'est un bon résultat, a confié Johann Zarco à l'arrivée. Je pense que j'aurais pu gagner la course si j'avais changé de moto un tour plus tôt, c'était possible de gagner. Quand la piste a commencé à sécher c'étaient les conditions parfaites pour moi, j'étais bien. »
Quartararo, qui signe son premier podium sous la pluie toutes catégories confondues, exultait sous le drapeau à damier. Revoilà le pilote Yamaha en tête du Championnat, avec un point d'avance sur Francesco Bagnaia, quatrième du Grand Prix de France après avoir dû, comme son équipier Miller, effectuer deux « long laps » pour vitesse excessive dans les stands au changement de moto.
« J'ai vu l'état de mon pneu il est détruit, franchement j'étais 19e en FP 3 sous la pluie, vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux, je suis extrêmement heureux ! », s'est exclamé Fabio Quartararo.
Johann Zarco, lui, remonte à la troisième place, à douze points seulement de son compatriote. Les Français n'ont pas gagné leur Grand Prix national, mais ils sont toujours deux sérieux candidats au titre mondial.