Direction Osaka
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Direction Osaka
– Prêt pour un voyage, le bleu ?
Léila ? Je levai les yeux et vis mon équipière appuyée contre le cadran de la porte. Elle tenait une carte postale haute en couleurs dans les mains. Un nouveau message de notre tueur psychotique…
– Putain… On m’avait dit que t’avais une sale gueule ! Mais je ne m’attendais pas à ça ! Je m’absente près de 2 mois et tu te fais botter le cul deux fois par ce con de Gram !
Elle partit dans un fou rire grave et sonore qui résonnait dans tout le poste. Merde ! J’avais presque oublié combien elle était emmerdante.
– T’es pas censée te reposer. Genre 2 mois encore ?
– J’t’ai manqué, j’paris ! Et puis, il parait qu’il te faut un homme pour couvrir ton joli petit cul !
– Mon cul va très bien. C’est ma gueule qui a pris cher ! Bon, qu’est-ce qu’y nous raconte l’autre timbré ?
Elle jeta la carte sur mon bureau, juste devant moi. Osaka… Dans sa grande période. Pleine de vie et de lumière. Aujourd’hui, il n’en restait rien. Elle avait été dévastée lors de la première attaque. Comme toutes les régions nucléaires. Elle était devenue un no man’s land. Une zone radioactive où seuls des monstres survivent et pullulent.
Je retournai l’image pour découvrir les quelques mots de mon cher ami Doe : « Bonjour, Moridan. Heureux de revoir votre belle co-équipière ? Et ce cher Gram ? Vous a-t-il avoué ses motivations ? Peu importe. Il le fera le moment venu. En attendant, je vous propose un petit voyage. Qu’en dites-vous ? »
– Putain, mais il me veut quoi ce taré ? C’est vrai, pourquoi moi ?
– Je n’comprends pas non plus, le bleu. Tu n’as pourtant rien d’intéressant !
Je lui répondis par un grognement bestial qui la fit sourire. Je la préférais endormie finalement !
– Et toi ? T’as pas des choses à me dire ?
– Sur quoi ?
– Sur le jour où t’as disparu ! Putain Léila ! Une chance que je me souvenais de cette affiche à la con dans les tunnels des égouts. Tu foutais quoi là-bas, toute seule en plus ? Pourquoi Rex et Hax n’étaient pas avec toi, bordel ?
– J’étais juste parti faire un tour. C’est tout. J’ai aucun compte à te rendre, merde !
– Ah oui ? Même quand je te retrouve déguisée en pute, à moitié morte entourée de bougies allumées ! On aurait dit un autel pour un sacrifice ! Putain, Léila ! Je suis ton coéquipier, oui ou non ?
– Je sais plus. Ça te va ! Je n’ai plus de souvenirs. Depuis que je suis réveillée, je me triture les méninges pour comprendre, mais pas moyen ! J’me souviens de la journée de merde qu’on venait de passer à courir après des désossés. On est rentré à la base et c’est le trou noir. Plus rien ! Alors, arrête de me faire chier avec toutes tes questions !
– Ok.
Je me sentais con. Elle venait à peine de se réveiller d’un long coma et ma seule réaction était de lui gueuler dessus !
– Pour me faire pardonner, je t’emmène à Osaka. Voyage première classe. Chambre royale donnant sur la ville animée. Champagne…
– C’est ça ! Arrête ton baratin de charmeur, ça marche pas avec moi ! Prends une combi anti-radiations et saute dans l’hélico. Décollage immédiat !
Elle sortit, siffla ses deux molosses. Avant de partir, elle se retourna et m’envoya en souriant :
– Hé, le bleu ! Merci.
30 minutes chrono, sans relecture.
Texte de L.S.Martins
Image par Masashi Wakui de Pixabay : Japon Osaka Nuit - Photo gratuite sur Pixabay