The Driver - Mini-série
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
The Driver - Mini-série
Titre d’origine : The Driver
Créateur / Showrunner : Danny Brocklehurst, Jim Poyser
Année : 2014
Pays : Royaume-Uni
Casting : David Morrissey, Ian Hart, Claudie Blakley, Colm Meaney, Sacha Parkinson, Harish Patel
Résumé : Vince, chauffeur de taxi, vit avec sa femme et sa fille dans un quartier modeste. Ne parvenant pas à joindre les deux bouts et voyant son couple s’étioler, il accepte par l'intermédiaire d'un ami petit truand, de servir de chauffeur à un membre haut placé du grand banditisme surnommé "The Horse". Cependant, lui qui ne devait être qu'un simple conducteur, se retrouve de plus en plus impliqué, et se voit emporté dans une spirale dont personne ne sortira indemne. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Mini-série britannique en trois épisodes, The Driver nous entraîne dans la vie rangée et un peu morne d'un chauffeur de taxi qui arrive dans la cinquantaine et mène une existence terne et de plus en plus dépourvue d'intérêt. Problèmes de famille, de couple, boulot merdique, reconnaissance nulle, il galère pour joindre les deux bouts et ne retire plus rien de positif de la vie. La sortie de prison d'un de ses anciens amis va le mener à glisser doucement dans un monde parallèle, celui de la petite pègre de sa ville en devenant le chauffeur attitré du parrain local et de son organisation. Au départ il ne s'agit que de conduire une belle berline allemande, mais bien entendu très vite ça dérape, et il va devoir s'investir au-delà de son simple rôle de chauffeur. Sauf qu'il n'est pas fait pour ça du tout, il n'est ni un criminel ni un tueur, et ses valeurs d'homme vont le mettre en porte-à-faux vis-à-vis de son employeur illégal. Malheureusement l'engrenage est enclenché, car on ne sort pas comme on veut de l'organisation criminelle, si ce n'est les pieds devant... On a ici une série comme savent en faire les anglais, du polar du quotidien, qui pioche à la fois dans la misère sociale et ouvrière d'un pays dont la couche populaire ne s'est toujours pas vraiment remise de la désindustrialisation, mais aussi dans les promesses d'une vie meilleure pour un pauvre bougre moyennant quelques petits accommodements avec la légalité qui à première vue ne portent pas à conséquence. Pour se sentir revivre, pour regagner un peu de dignité et de reconnaissance auprès des siens et de la société, on peut facilement se laisser entraîner sur des pentes glissantes sans même s'en rendre compte avant qu'il ne soit trop tard pour cela... L'histoire n'est pas des plus réjouissantes, l'image est conforme à la réalité qui y est décrite, c'est-à-dire plutôt grise et morose, les personnages sont des gens normaux et de tous les jours (des gueules cassées, des visages où l'on peut lire l'usure du temps, pas de canons de beauté irréels ni de modèles inatteignables), le quotidien est tristement banal, mais l'ensemble donne un sentiment de réalité et de crédibilité convaincant, et facilite de ce fait l'identification au personnage. On sait confusément où tout cela va mener et on redoute autant qu'on devance ce qui va arriver, pourtant l'engrenage est là et le piège, inévitablement, va se refermer sur les protagonistes malgré leurs efforts pour s'en dépêtrer. Pas très joyeux donc mais plutôt bien mené et construit, la relative courte durée de la série fait que les événements s'enchaînent sans temps mort et avec cohérence, on suit certes sans passion débordante ce qui arrive au anti-héros chauffeur mais avec un réel intérêt tout de même. Simple et plutôt bien interprété, sans prétention, c'est donc une très honnête mini-série de genre qu'on a là.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com