Homeland - Saison 8
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Homeland - Saison 8
Titre d’origine : Homeland
Créateur / Showrunner : Alex Gansa
Année : 2020
Pays : États-Unis
Casting : Claire Danes, Mandy Patinkin, Maury Sterling, Linus Roache, Costa Ronin, Numan Acar, Nimrat Kaur, Beau Bridges, Sam Trammell, Hugh Dancy, Andrea Deck, Mohammad Bakri
Résumé : Carrie se remet de son passage dans les prisons russes mais Saul la rappelle sur le terrain alors que les États-Unis sont sur le point de parvenir à un accord de paix historique avec les Talibans... (source : Wikipédia)
Avis vite dit : Cette fois c'est la fin, cette huitième saison est la dernière escale pour Carrie et Saul qu'on suit depuis le tout début de la série. Pour moi, Homeland est réellement atypique. Son concept de départ était hyper-touchy et très intéressant, j'irais même jusqu'à dire palpitant. Tant et si bien que j'avais été extrêmement déçu par la fin de la première saison, que j'avais prise pour un renoncement au tout dernier moment des scénaristes, après avoir tant promis d'aller au bout de leurs idées et fait monter la pression. Ça avait fini par faire Pschitttt comme dirait Chirac. La seconde saison avait été une pâle copie des effets de la première, la troisième à peine sauvée par sa conclusion, puis le renouveau était arrivé avec la quatrième saison avec cependant une ritournelle un peu monotone qui finissait par lasser à force de répétitions dont seule l'intensité variait, à savoir de toujours jouer sur la bipolarité de Carrie comme du point nodal de toutes les intrigues. Mais justement, c'est de la prévisibilité de son héroïne que la série a su tirer profit : l'intérêt et le sel de la série se sont déportés vers les autres personnages. Saul tout particulièrement, mais aussi Peter Quinn, Dar Adal, Max Piotrowski ou encore les différents présidents et politiciens qui défilent au pouvoir. Parfois même je ressentais Carrie comme accessoire, comme un passage un peu obligé, un personnage qui incarne un concept qui tourne en rond mais autour duquel on peut greffer tant d'idées intéressantes qu'on lui pardonne son innocuité. Et à partir de la saison 4, hormis le surplace confondant du personnage de Carrie, la série devenait de plus en plus passionnante, bien foutue, audacieuse, inattendue pour tout ce qui se détachait d'elle. Et cette huitième et dernière saison a un peu rebattu les cartes, remis Carrie au centre de l'intrigue et surtout de l'intérêt en modifiant un peu le paradigme de la série et surtout en ne plaçant plus sa bipolarité au centre du personnage (ce que les tout premiers épisodes laissaient pourtant craindre). Il en résulte un vrai suspense de chaque instant, une insécurité pour les personnages et les spectateurs qui traverse toute la saison du début à la fin, des rebondissements bien trouvés et surtout très bien amenés, et puis une remise en question profonde des personnages. La fin est exemplaire selon moi, j'ai trouvé le degré d'ironie et cette façon assez classieuse de retomber sur ses pattes et de boucler la boucle avec l'idée qui avait servi de base au tout début de la série et qui m'avait laissé sur ma faim à cette époque, j'ai trouvé tout cela et la façon d'y parvenir juste magistrale. Enfin Carrie redevient intéressante, enfin les contradictions se justifient, enfin on comprend ce que la série essaie de nous dire depuis le début : on peut être amener à trahir par pureté et par fidélité, paradoxe total. La fin de saison, et de fait la fin de série, rend hommage à son personnage principal et donne une définition impressionnante du concept "d'ironie du sort". Complètement conquis par cette saison 8 et sa géniale conclusion.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com