Nostalgie
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Nostalgie

Il ne reste plus rien. Seulement mes vieux souvenirs qui s’étiolent peu à peu avec le temps. Et comme pour les retenir, je ne peux m’empêcher de revenir ici chaque jour.
L’atelier de mon grand-père. Celui de mon père. Puis le mien. Une boutique de renom, dépassée par les années et l’industrie. L’ère du sur-mesure est terminée faisant place au fast-food de la mode. On ne respecte plus les corps. La perfection réside dans l’absence de courbes et de rondeurs. Une bien triste époque.
La poussière envahit peu à peu l’espace. Embrume doucement mon esprit. J’entends encore le bruit des machines, le chant des ciseaux sur les étoffes. Un savoureux mélange de parfum flotte encore dans l’air. Celui des dames nobles venant enfiler avec hâte leur prochaine robe du dimanche. Leur excitation était contagieuse. Leur joie était délicieuse. Croiser le regard pétillant d’une jeune fille qui aperçoit pour la première fois son reflet dans son nouvel apparat me réchauffait le cœur. Je me sentais important et fier.
Mais aujourd’hui, il ne me reste rien. Mes mains sont trop vieilles pour tenir adroitement une aiguille. Mes yeux sont trop fatigués pour prendre des mesures précises. Mon pauvre corps me lâche peu à peu ne laissant derrière lui que des regrets et une profonde tristesse de voir mon héritage disparaître à jamais.
Texte de L.S. Martins (15 minutes chrono, sans relecture).
D'après Image par Peter H de Pixabay : Travailler En Milieu De Travail - Photo gratuite sur Pixabay
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