Adieu les Cons
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Adieu les Cons
Titre original : Adieu les Cons
Année : 2020
Réalisateur : Albert Dupontel
Pays : France
Casting : Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié, Jackie Berroyer, Philippe Uchan, Bastien Ughetto, Marilou Aussiloux, Catherine Davenier, Michel Vuilermoz, Bouli Lanners
Résumé : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Se plonger dans un film d'Albert Dupontel, c'est à chaque fois comme des retrouvailles avec une famille dysfonctionnelle emplie de gens attachants mais un poil bizarres. Des inadaptés sociaux, des personnes qui sont à la marge, intellectuellement, émotionnellement, socialement... Des gens un peu loufoques, un peu étranges, dont la pureté du raisonnement et des sentiments confine parfois aux limites de l'autisme et les place au ban de la société, malgré souvent tous leurs efforts. C'est depuis Bernie, il y a plus de 25 ans déjà, une constante dans le cinéma de Dupontel. Quand il écrit ses histoires, il ne peut pas s'empêcher d'y mettre en scène des personnages aux contours très nets qui les distinguent inévitablement des autres. Et qui font aussi tout leur charme soit dit en passant. C'est encore une fois le cas ici, avec Jean-Baptiste et Suze, des personnages d'apparence banals, voire insignifiants, mais qui au final s'avèrent de véritables grains de sable dans les rouages d'une société corsetée. Ce sont des incompris, mais eux se comprennent, et c'est bien là tout l'essentiel. S'en suit une histoire, comme toujours avec Dupontel, complètement baroque et déjantée mais jamais insensée, au contraire, toujours pleine de sens. À noter absolument, outre les performances remarquables de Dupontel (qui nous y a habitués) et de Virgine Efira (que j'ai appris à apprécier de plus en plus film après film), le second rôle savoureux tenu par un autre fidèle du cinéaste, Nicolas Marié, qui cette fois prend les traits d'un aveugle flicophobe inoubliable. Coup de cœur également pour Jackie Berroyer dans un petit rôle tout en drôlerie mélancolique et en tendresse pure. Un très beau film, radical, drôle, intelligent, utile. À voir bien évidemment !
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com