Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938) Frank Capra
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938) Frank Capra
On ne choisit pas ses parents
Cette phrase, c’est ce qu'aurait pu penser ce bon vieux Tony Kirby, le personnage principal de Vous ne l'emporterez pas avec vous, flanqué d’une mère psychorigide et d’un père dévoré par l’ambition. Quand il tombe amoureux fou de sa secrétaire, le scandale arrive ; il découvre alors chez sa belle-famille une bande de doux dingues totalement à l’opposé de ses parents. Voilà du pur Frank Capra, l’auteur de La vie est belle (on trouve d’ailleurs ici un schéma parallèle avec ici un vieux patron stressé qui découvre par l’intermédiaire de Papi Vanderhof qu’un autre mode de vie est possible hors des sentiers battus).
Et Frank Capra nous sert ici une petite comédie irrésistible basée sur cette confrontation de deux milieux opposés qui devront bien cohabiter coûte que coûte avec l’union de leurs rejetons. Effectivement, on ne peut pas trouver familles plus différentes que les Vanderhof et les Kirby, les deux familles de Vous ne l'emporterez pas avec vous : les uns sont des artistes vivant une vie de bohème principalement guidée par leurs passions tandis que les autres ne sont préoccupés que par leur statut social bien confortable et le travail acharné qui le leur assurera. Sauf le fils, incarné par James Stewart, qui a trouvé l’amour de sa vie en la personne d’Alice Sycamore (la toute mimi Jean Arthur) et est farouchement décidé à le garder.
La trame de Vous ne l'emporterez pas avec vous est simplissime et sera l’occasion d’amener des situations cocasses aux dialogues charmants. Quelques personnages originaux pimentent le récit (cf. le russe Kolenkhov) et étayent la réflexion par le parallélisme avec les autres personnages, très classiques mais pas vraiment enviables. Les acteurs s’en donnent à cœur joie pour interpréter des personnages stéréotypés à l’extrême : on ne trouvera décidément pas meilleur acteur que James Stewart pour jouer les innocents au cœur tendre tandis que Lionel Barrymore (le papa de la petite Drew) est excellent en papi gâteau peu conventionnel.
Alors bien sûr, on peut trouver Vous ne l'emporterez pas avec vous manichéen et plein de bons sentiments, mais c’est du Frank Capra : le réalisateur a toujours fonctionné en schématisant au maximum ses intrigues, quitte à enfoncer des portes ouvertes avec un propos pas très original mais qui mérite d’être clair (mieux vaut être pauvre et en bonne santé, l’amitié est plus importante que l’argent, tout ça, tout ça…). On aime ou on n’aime pas, mais il y a franchement matière à aimer.