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La strada (1954) Federico Fellini

La strada (1954) Federico Fellini

Veröffentlicht am 8, Juni, 2021 Aktualisiert am 8, Juni, 2021 Kultur
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La strada (1954) Federico Fellini

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Sans doute l’un des films les plus limpides de Federico Fellini, La strada lui a permis d’acquérir une notoriété internationale tout en étant sévèrement vilipendé par quelques intellectuels de son pays. Alors au début de sa carrière, Fellini ose en effet utiliser un genre très en vogue dans l’Italie d’après-guerre, à savoir le néo-réalisme, en y ajoutant une touche de poésie toute personnelle. Sans égaler les outrances d’un Huit et demi, le film n’en possède pas moins une grâce et une légèreté qui détonne avec son propos tragique. Sélectionné au Festival de Berlin, le film y décrochera le Lion d'argent, qu'il partage avec non moins que Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa, Sur les quais d'Elia Kazan et L'Intendant Sansho de Kenji Mizoguchi. Plus tard, il obtiendra l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

La vie de Gelsomina n’est pas très marrante. Non seulement la jeune ingénue n’est pas très futée, mais en plus elle va être vendue par sa mère à un saltimbanque qui s’avère être violent et acariâtre. En effet, Zampino a besoin d'une assistante après le décès de sa collaboratrice. Promenée dans tout le pays en roulotte, elle assiste le forain dans plusieurs de ses numéros, en particulier celui où il brise les chaînes qui l'attachent, et le reste du temps elle se coltine les corvées. Un jour elle rencontre un funambule surnommé « Le fou», qui se trouve être en conflit avec Zampino. Elle pense alors avoir enfin trouvé le réconfort auprès de cet artiste de cirque qui prend la peine de s’intéresser à elle. Mais l'on se doute bien que ça va pas aussi simple que ça en a l’air.

La Gelsomina de La strada, c’est Giuletta Masina, que Federico Fellini a rencontré plus de dix ans auparavant, et avec qui il s'est marié. Avec son joli minois de petit clown  elle en rate pas une, son visage poupon et innocent traverse le film et ses mimiques exagérées nous font tour à tour sourire ou nous émeuvent. Le surnom de Charlot au féminin qu’on lui a attribué n’est pas usurpé, et ce rôle lui fera acquérir à juste titre la reconnaissance internationale. Alors qu'il tourne déjà des films depuis quasiment vingt ans, le long-métrage donnera aussi un coup d'accélérateur à la carrière d’Anthony Quinn. Dans ce rôle où il en impose carrément en gros dur à qui on la fait pas, on imagine facilement qu'il a donné un peu voire beaucoup de lui-même, et il paraît difficile de voir un autre acteur que lui incarner cet homme peu patibulaire mais presque.

Le charme de La Strada passe bien sûr par sa musique, et cela va sans dire tant elle a traversé les décennies depuis. La collaboration de Federico Fellini et du compositeur Nino Rota compte parmi les plus fructueuses du septième art et produit ici une mélodie qui fera une grande partie du succès du film et fera bien sûr le tour du monde. Il ne suffit pourtant pas de grand chose : quelques mesures nostalgiques de trompette, et l'on se replonge directement dans l'univers de ces forains au grand cœur. La fidélité de Fellini avec ses collaborateurs est d'ailleurs ici opérante dans de nombreux aspects, puisqu'on y trouve le chef opérateur Otello Martelli, ou le futur scénariste Brunello Rondi, qui travaille ici sur les décors du films. On notera aussi la collaboration de deux producteurs italiens mythiques, à savoir Carlo Ponti et Dino De Laurentiis.

Dans le fond, La strada est un film plus profond qu'il n'en a l'air, abordant des thèmes tout à fait sérieux (le rôle de la femme dans nos société, l’Italie d’après-guerre, la place de l’Homme dans l’Univers) sans pour autant s’attarder. Federico Fellini préfère s’intéresser plus particulièrement à la vie quotidienne des forains qu’il aime tant, et qu'il a si souvent mis en valeur dans ses films. Il leur rend ici un hommage tendre et juste, portant un regard sans faux-fuyants à ces artistes du quotidien qui enchantent les foules mais n’ont malheureusement pas toujours la vie dont ils avaient rêvé. Si l'on peut être déboussolé par l'apparente absence de cohérence scénaristique classique, on se laisse facilement porter par le charme envoûtant de ce long-métrage poétique et lyrique.

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