Yellow submarine (1968) George Dunning
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Yellow submarine (1968) George Dunning
Peace and love, man
Pour leur troisième incursion cinématographiqueaprès Help et A hard day’s night, et la quatrième en comptant Magical mistery tour, pour laquelle ils étaient à l'époque beaucoup plus impliqués, The Beatles, ou plutôt leurs producteurs,nous emmènent avec Yellow submarine dans un trip psychédélique à la fois naïf et surréaliste. Les initiateurs du projets ont fait appel au réalisateur canadien de dessins animés George Dunning pour concocter une animation rythmée par les chansons du groupe, dont quelques-unes originales.
Le début
Dans un royaume enchanté, situé sous les eau, et que l'on nomme Pepperland, dont le Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band assure la protection, le bonheur et la musique assurent le bonheur. Mais des méchants, les Blue Meanies, entrent en guerre, et l'inquiétant Gantelaid, ou bien Flying Glove, veut semer la terreur. Les habitants sont transformés en statues de pierres et le royaume devient gris. Le maire décide d'envoyer un chef d'orchestre chercher de l'aide, dans un sous-marin jaune qui tire son nom d'une légende, à l'origine de la création de Pepperland
Analyse
L’histoire de Yellow submarine est plus que basique, on peut la résumer à des méchants qui veulent transformer le beau et chamarré pays de Pepperland en l’unifiant tout en bleu, pour ne pas dire gris, et en bannissant toute forme de musique. Heureusement que les Beatles vont être appelés à la rescousse pour sauver ce paradis sur terre. Les scénaristes ne sont pas trop foulés pour trouver une idée originale afin de faire avancer un récit, qui n'a l'air d'être là que comme un faire-valoir au célébrissime groupe qui cartonnait alors.
Enfin, ça ce n’est que le début de Yellow submarine. Parce qu’à partir du moment où le vieux chef d’orchestre de Pepperland réussit à trouver les quatre garçons dans le vent, inutile de dire que tout part en vrille. Les péripéties de nos bons vieux Beatles vont dans tous les sens et ne sont semblent-ils là que pour illustrer les morceaux musicaux. Outre Yellow submarine, on entend ainsi dans le film aussi bien Eleanor Rigby que Lucy in the sky with diamonds, All you need is love ou With a little help from my friends. Pour un producteur, la diffusion de ces tubes semble garantir un succès au long-métrage.
Mais ne voyons pas non plus Yellow submarine comme un simple trip sous acide complètement barré. On peut y trouver tout de même quelques petites pistes de réflexion, certes très simplistes et bercées de la naïve idéologie du « flower power », mais surtout d’un humour et d’un second degré salvateurs. Le film n'hésite pas à pariodier John, Paul, George et Ringo, et lance quelques références plutôt amusantes. Tout ceci n’est qu’un divertissement bien fantaisiste mais agrémenté de dessins très originaux aux couleurs criardes et surtout accompagné d’une musique qu’on ne se lasse pas de réécouter.