Vacances romaines (1953) William Wyler
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Vacances romaines (1953) William Wyler
La princesse aux yeux de biche (et au pied nu)
À la base, Vacances romaines devait être réalisé par Frank Capra, avec dans les rôles titres Cary Grant et Elizabeth Taylor. Voilà qui aurait donné un tout autre film. Parce que finalement pour incarner cette toute jeune princesse éprise de liberté William Wyler donna son tout premier rôle à Audrey Hepburn, pour lequel elle remportera l’Oscar de la meilleure actrice . La même cérémonie récompensera également Donald Trumbo, enfin devrait-on dire Ian McLellan Hunter, puisque c’était le prête-nom qu’il s’était choisi suite à son inscription à la tristement fameuse liste noire d’Hollywood. Au final, le film consacrera pour longtemps l’un des couples les plus mythiques de l’âge d’or d’Hollywood.
En voyage officiel, la princesse Anne visite Londres, Amsterdam puis Paris. Lorsqu’elle arrive à Rome, sa fidèle dame de compagnie lui énonce le planning de visites et autres mondanités auxquels la princesse doit se plier le lendemain. À bout, elle fait une crise de nerfs, ce qui inquiète sa dame de compagnie. Elle appelle alors le docteur qui injecte à la princesse un somnifère. Celle-ci a tout de même le temps, après avoir congédié tout son petit monde, de s’enfuir par la fenêtre et de s’engouffrer dans une camionnette qui s’en va bientôt dans le centre de Rome. Assoupie, Anne se réveille soudain et se promène nonchalamment dans les rues, puis s‘endort sur un banc.
Quand on connait la capitale de l‘Italie, regarder Vacances romaines est un délicieux régal. Tourné dans les studios de Cinecitta et dans les rues de Rome, le film bénéficie du travail remarquable effectué par Franz Planer, l’un des chef opérateurs les plus en vue de l’époque. Tous les monuments sont magnifiquement mis en valeur et le charme opère immédiatement. Pour le petit clin d’œil, on trouve au début du film quelques cartes postales des principaux sites touristiques de Rome, tout comme l’a fait un certain Woody Allen dans Midnight in Paris. Et dans chacun de ses deux films, une fois les clichés égrenés l’histoire se déroule, insérant les lieux mythiques dans la narration des récits.
Il est impossible d‘évoquer Vacances romaines sans parler d‘Audrey Hepburn, en tout point charmante tout au long du film. On ne s’étendra pas sur la passion que l'on peut éprouver pour l’actrice, tant elle déborde ici de naturel, incarnant toute la fantaisie de cette victime malgré elle d’une notoriété non désirée. On éprouve de l’empathie pour ces deux personnages mutins qui découvrent le temps d’une journée la liberté et l’innocence qu’ils avaient tous deux perdus. Mais ce jeu de dupes ne peut durer éternellement, et pour une fois Hollywood ne pourra avoir son happy end, ce qui est d’ailleurs une gageure pour une comédie romantique de cette ampleur. Nous sommes ici en présence d’un film indémodable et qui reste au panthéon du cinéma, qu’on peut voir et revoir sans se lasser et toujours avec le même plaisir.