Bananas (1971) Woody Allen
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Bananas (1971) Woody Allen
Comédie burlesque sur fond révolutionnaire
Rappelons-nous que Woody Allen n’a pas toujours été l’icône du cinéma d’auteur new-yorkais, avec les comédies de mœurs intello-humoristiques que l’on connaît. Il a commencé sa carrière de comique dans des one-man show, se produisant dans des cabarets et à la télévision. Ses premiers films, dont fait partie Bananas, sont l’illustration cinématographique des gags qu’il a imaginé à cette période. De Prends l’oseille et tire toi à Guerre et amour, en passant par Woody et les robots ou Tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe..., il a développé des intrigues plus ou moins loufoques (plutôt plus que moins), saupoudrées de farces et de calembours.
L’intrigue est ici relativement simple : comment un jeune homme qui n’a pas grand chose pour plaire arrivera-t-il à séduire une jeune militante des droits de l’homme (et de la femme) ? Woody Allen brode à partir de ce canevas une histoire politiquo-romanesque avec moult péripéties toutes plus farfelues les unes que les autres. Le cadre est donc bien défini : on part d’incidents tous plausibles séparément mais qui aboutissent à une situation burlesque quand on les met les uns à la suite des autres.
On reconnaît d’ailleurs aisément, dans Bananas, les influences du réalisateur. On pense forcément aux Marx Brothers, d’autant plus que Woody Allen s’amuse à se grimer et accentue sa ressemblance avec Groucho Marx. Certaines scènes du film semblent d’ailleurs tout droit sorties d’un film muet (La séquence dans le métro par exemple, avec comme guest star … Sylvester Stallone himself à ses tout débuts), et les assidus éclairés remarqueront aussi la petite référence au Cuirassée Potemkine (la scène combien de fois référencée, revisitée, pastichée, du – on vous le donne en mille – landau dans les escaliers).
Derrière la farce se cache malgré tout une satire de sujets de société de l’époque (l’hégémonie américaine sur les pays d’Amérique du Sud, les revendications féministes…) et on voit poindre à travers le personnage de Louise Lasser, première épouse du réalisateur, nombre de traits de caractères qui feront le charme d’Annie Hall en particulier. Quant au personnage principal, archétype de l’antihéros allénien, qui mieux que Woody Allen pourrait l’incarner (et on a vu par la suite que même un Kenneth Branagh au mieux de sa forme n’y arrive pas…) ? Bananas provoque des fous rires par des quiproquos, des situations ubuesques et des personnages caricaturaux. Ce n'est pas nécessairement le meilleur Woody Allen, donc si vous n’aimez pas son humour, vous pouvez passer votre chemin, sinon appréciez le bien frappé.