Ander (Roberto Caston, 2009)
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Ander (Roberto Caston, 2009)
Ander, paysan du Pays Basque, célibataire, la quarantaine, vit avec sa mère et sa sœur Arantxa dans un hameau isolé du Pays Basque, la Biscaye. Sa vie est partagée entre les travaux de la ferme familiale et quelques heures à l'usine. Dans ce petit pays sauvage, rustique, la routine d'Ander n'est troublée que par quelques heures dans les bras de Reme, la prostituée locale. En effet, malgré l'insistance de sa mère, Ander refuse de s'engager et de se marier.
Jusqu'au jour où, à la suite d'une fracture de la jambe, il est obligé d'embaucher José, un ouvrier agricole péruvien. José débarque avec son sourire lumineux, sa douceur et sa timidité. L'immigré va bouleverser le monde si cloisonné du paysan et lui faire ressentir des choses qu'il ne soupçonnait même pas.
Dans son premier long-métrage superbe de sensibilité, de retenue et de grâce, Roberto Caston aborde de manière magistrale la thématique LGTB dans un environnement inattendu, celui du Pays Basque. L'histoire d'amour qu'il nous raconte est empreinte de délicatesse. Les regards sont fuyants, les gestes du quotidien évoluent imperceptiblement, les silences sont plus parlants que de longs dialogues : un suspense s’installe, entretenu avec tendresse et empathie. Puis vers le milieu du film, c'est l'explosion du désir qui nous surprend dans une scène d'amour physique brève et enfiévrée. Tout est juste et profondément humain, de la durée des plans au jeu sobre, pudique et intense des acteurs qui font de cet opus charnel, un bouleversement amoureux de deux hommes en quête de délivrance.