La Pensée sauvage de Juliette
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La Pensée sauvage de Juliette
Pensée sauvage de Juliette
Juliette pense tout le temps, mais ne pense pas comme l’être ordinaire, qui pense d’ailleurs très peu.
Il est vrai que le monde n’a rien pour lui plaire et nous sommes quelques-uns à estimer qu’en effet il aurait pu mieux faire.
Alors elle va s’évertuer – en faut-il de la vertu ! – à le rendre aimable. Elle va aider le monde.
En faut-il, de la pensée, de l’art, de l’attention !
Elle vous dirait qu’elle ne sait pas ce qu’elle fait : c’est le monde qui le lui apprend. Il lui apprend qu’elle le sauve.
Elle ne fait que passer en ce très bas monde. Elle a un air de ne pas y toucher qui touche à tout. Et le plus souvent il la verra changer la disposition des choses. Pendre un vieux parapluie au plafond. Ajouter de la fantaisie au monochrome. Donner du sens au monocorde. Sauver l’évènement dans l’ennuyeux.
Elle est passée. Le monde en est changé. Oh ! pas de beaucoup, mais un petit peu – ce petit peu qui est beaucoup et qui est toujours mieux que de vouloir l’absolu, qui n’est rien.
Elle est l’amie des marges et c’est dans les marges qu’elle crée. Elle éveille. Elle donne à aimer. Elle s’y entend pour ce qui est du mystère d’être, nouveau nom de Dieu. Elle parle aux oiseaux.
à suivre dans :
http://impeccablemichelcastanier.over-blog.com
[Auteur de l’image non identifiable]