Une vie de bac à sable
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Une vie de bac à sable
Une vie de bac à sable
Les gestes d’un enfant sont une extension de soi. Il s’éprouve dans le saut, il se mesure sur le muret qui borde l’abîme, il ne pense pas plus loin que sa course mais il s’y pense, il s’apprécie, parcourt sa dimension, en teste les limites sans s’y attarder (il n’estime qu’assez vaguement ce qui se passe au-delà), elles lui sont constitutives, et il ne les repoussera qu’en grandissant dans tous les aspects de son être, n’appréhendant toujours qu’assez peu ce qui lui est extérieur – jusqu’à l’ultime limite qui sera la fin de ce petit être.
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On remarque rétrospectivement être devenu adulte si cela fait quelque temps qu’on ne court plus ouvrir le réfrigérateur dès une visite de courtoisie à ses parents. Il est vrai que parfois il n’y a plus de réfrigérateur.