Être Juliette
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Être Juliette
Fiat lux
Ses commencements ne cessent d’étonner l’amour, je l’ai suggéré, je ne sais plus où. Comment est-il possible en ce monde si vaste qu’il ait été là où il était, au même instant, et se soit connu et reconnu. Qu’il ait su.
En amour il n’y a pas plus de hasard que de déterminismes sociologiques – ce qui contrarie beaucoup la Raison. Tirons-lui la langue, et tournons le dos pour aller à nos bonheurs. La raisonneuse finira bien par nous rattraper par notre manche cousue d’or et d’azur (bien sûr). Peu importe. Il vaut mieux avoir eu tort avec Juliette que raison avec la Raison.
Être Juliette
Fine, élégante et légère, Juliette est de la poésie en actes et en paroles.
Le funambule décrit une ligne de partage dans le ciel. La grâce funambulesque de Juliette en ce monde partage ceux qui voient et ceux qui ne verront jamais rien. Souvent si désolée, elle n’a de goût que pour la joie et dans sa bienveillance de chapelière elle est l’occasion de notre gaieté.
Son métier merveilleux veille sur nos danses, nos détresses et nos étonnements. Il y a dans son art ce qu’il faut de mélancolie, de bonheur discret et de rêverie pour toucher les enfants, ces critiques austères. Ce qu’il y a encore d’enfantin en nous est si étrangement ému : l’exquise grâce de ces lignes de formes et de couleurs partage le ciel, les paysages, les monuments et les fêtes.
Ce sont des lignes de vie.
A suivre dans http://impeccablemichelcastanier.over-blog.com/
[l’image est de Thomas Barbey]