Apocalypse
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Apocalypse
Les ténèbres ont envahi nos terres, dévastant tout sur leur passage. Il ne reste rien. Absolument rien. Il a suffi d’une nuit pour nos vies soient à jamais bouleversées. Nous n’étions pas prêts pour une telle épreuve. Pour un tel châtiment.
Le cœur serré, les yeux embués, j’avance péniblement sur ce sol sec et stérile. À chaque inspiration, la chaleur écrasante incendie mes poumons, m’arrachant un râle de douleur. À chaque pas, l’effroyable effort ankylose mon corps, me faisant horriblement souffrir. À chaque seconde, la folie suicidaire me guette, enflammant mon esprit délirant…
Devant moi, se dresse une imposante porte. Vestige d’une vie passée. Relique de l’hérésie humaine. Un souvenir pénible remonte à la surface. Je me revois petit garçon devant cette cathédrale, seul et en pleurs. Abandonné par mes parents, alors que le feu ravageait notre village.
Je me sens soudain si minuscule face à l’immensité de cette arche de pierres sombres ornée d’un vitrail austère. Tout cela me semble surnaturel : le ciel sombre parsemé de nuages menaçants et d’éclairs meurtriers ; l’air étouffant et brûlant, comme chargé d’acide ; et ce portail gothique ouvert vers un autre monde. Un univers aussi sinistre que le mien, mais dans lequel subsiste un peu de vie.
Je reste immobile, hanté par mes peurs et mes doutes. Et si cet arbre solitaire n’était que pure illusion ? Que le fruit de mon imagination fébrile ? Conséquence de cet espoir absurde qui consume tout mon être. Celui de marcher pieds nus dans l’herbe fraîche. De sentir la caresse d’une brise légère sur mon visage. De profiter de la douceur des rayons du soleil un matin de printemps. Mais il ne reste rien…, seulement ce doux mirage.
Texte de L.S.Martins (30 minutes chrono).
Image par Mystic Art Design de Pixabay : Apocalypse Mystique Lune - Photo gratuite sur Pixabay
D'après le texte de L.S.Martins du 18 octobre 2020 (15 minutes chrono, sans relecture).
Les ténèbres ont envahi nos terres. Il ne reste rien. J’avance sur ce sol sec… Stérile… Le cœur serré, les yeux embués. Chaque inspiration m’arrache un cri… Chaque pas me fait terriblement souffrir.
Devant moi, se dresse fièrement une imposante porte qui fut jadis l’entrée d’une cathédrale ou d’une abbaye. Je n’ai jamais sur faire la différence… Mais quelle importance aujourd’hui ? Le spectacle me semble surnaturel. Le ciel sombre, parsemé de nuages menaçants et d’éclairs meurtriers. L’air lourd et brûlant, comme chargé d’acide. Et ce portail ouvert vers un autre monde… Un monde tout aussi sombre que le mien, mais dans lequel subsiste un peu d’espoir… Un peu de vie.
Je reste figé… Empreint de peurs et de doutes. Et si cet arbre solitaire n’était que pure illusion ? Le fruit de mon imagination alimentée par un vague espoir. Celui de pouvoir à nouveau marcher dans l’herbe fraîche, de pouvoir sentir la chaleur du soleil sur ma peau… La caresse d’une brise légère. Mais il ne reste rien… Seulement ce mirage.