Une guerre sans bataille
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Une guerre sans bataille
2051. Une délicieuse soirée d’hiver. Le ciel était clair. Une fine couche de neige étincelante emprisonnait la ville dans un silence paisible. Le calme avant la tempête…
Les cieux s’étaient brusquement assombris. Un froid glacial se mit à souffler dans les rues désertes. Soudain, un bruit épouvantable résonna. Un vrombissement sourd qui fit trembler violemment l’architecture vieillissante. Et cette odeur… le parfum nauséabond du carburant mêlé à un effluve immonde qui m’était inconnu.
Quelques courageux s’étaient précipités à l’extérieur. Pour comprendre. Déterminer ce qui osait perturber la paix des lieux… Mais aucun d’entre eux n’eut la chance de pouvoir retrouver la douceur de leur foyer. Aucun n’eut le bonheur d’embrasser une dernière fois leur famille.
Comme mon père… mort sous mes yeux d’enfants. Il avait disparu dans la pénombre oppressante, en un nuage clair. Je me souviens parfaitement de la peur sur son visage blême. De la terreur dans son regard las. Et de ce dernier mot sur ses lèvres muettes. Adieu…
Il n’y eut aucune bataille. Aucun combat. Seulement des milliers de morts humains. Évaporés. Sans un cri. Sous le sifflement sinistre des armes ennemies.
Durant près de deux jours, ce vacarme incessant rythmait mes pleurs et ceux de ma mère. Nous avions trouvé refuge, avec plusieurs de nos voisins, dans la cave puante de notre immeuble. Recroquevillés sur le sol humide et froid. Dans le noir.
Et soudain, plus rien. Plus un tremblement. Plus un grondement. Plus un chuchotement. Le calme était revenu. Mais personne n’osait bouger. Pendant des heures, nous étions restés dans le silence angoissant, guettant le moindre bruit. Quand, enfin, la porte s’ouvrit sur un soldat lourdement armé. Tout était terminé. Aussi brusquement que cela avait commencé. Sans réellement savoir pourquoi ni comment.
La neige avait disparu. L’air était chargé d’une fine poussière blanche, qui n’était autre que les restes des pauvres hommes et femmes tombés sous les tirs hostiles. Lorsque cette brume macabre se dissipa enfin, des silhouettes menaçantes se dessinèrent. Des robots immobiles. Figés sur place.
Dix ans plus tard, ils sont toujours là. Telles des statues. C’était partout pareil… sur toute la planète, des centaines de vaisseaux se sont écrasés. Sans aucune raison. Incompréhensible. Les premières années, nous craignions qu’ils ne se réveillent. Qu’ils ne nous attaquent à nouveau.
Mais aujourd’hui, ils font partie du paysage. Rongés par la rouille.
30 minutes chrono, sans relecture.
Texte L.S.Martins.
Image par TenebrisCilva de Pixabay : Sci-Fi L'Espace Robot - Image gratuite sur Pixabay