Je les envie...
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Je les envie...
Quel souvenir fabuleux. Comment pourrais-je oublier cette merveilleuse journée à la plage ? La dernière avant toute cette merde. Avant que la planète ne se déchaîne. Avant que les dieux ne déversent leur colère sur nous…
Lorsque je ferme les yeux, je suis à nouveau là-bas par cette douce nuit d’hiver. À cette époque, les saisons existaient encore. Le vent était frisquet et vivifiant. La mer, houleuse et froide. Le ciel, sombre et menaçant. Pourtant, je me souviens avoir ôté mes chaussures pour enfoncer mes pieds dans le sable glacé et sentir les vagues lécher ma peau. J’aime l’ambiance qui règne en ce lieu. Un sentiment de vacances, de bonheur et d’insouciance mêlé à l’odeur salée de l’embrun et le cri strident des mouettes.
Avec le temps, les couleurs passent et les sensations s’effacent. J’ai besoin de me concentrer pour que tout me revienne. Pour que chacun des détails soit aussi parfait que ce jour-là. Aujourd’hui, c’est tout ce qu’il me reste. Mon unique échappatoire dans ce monde brûlant et insipide, dans cet enfer que nous nous sommes construits à force de bêtise et d’égoïsme. Je plains les générations récentes qui n’ont jamais connu l’avant. Ou peut-être est-ce de la jalousie… Je les envie de ne pas savoir ce qu’est l’air pur et frais, le bonheur de marcher sur l’herbe humide, de sentir la brise caresser son visage, de danser sous une pluie chaude…, de ne connaître que cette vie.
Texte de L.S. Martins (20 minutes chrono, sans relecture).
D'après Image par Dmitriy de Pixabay : Mer Storm Vague - Photo gratuite sur Pixabay
Snakecroqueur hace 2 años
Un message dans l'air du temps.