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Un monde parfait (A perfect world, Clint Eastwood, 1993)

Un monde parfait (A perfect world, Clint Eastwood, 1993)

Pubblicato 4 lug 2020 Aggiornato 4 lug 2020 Cultura
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Un monde parfait (A perfect world, Clint Eastwood, 1993)

" Un soldat, jeune, bouche ouverte, tête nue/ Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,/ Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue/ Pâle dans son lit vert où la lumière pleut."

C'est par cette scène rimbaldienne à la fois tragique et paisible que s'ouvre et se clôt "Un monde parfait", road-movie qui mêle indistinctement récit de cavale et récit d'apprentissage. Réalisé juste après "Impitoyable", "Un monde parfait" fait partie des nombreux récits de transmission mis en scène par Eastwood où un vieux briscard (Eastwood himself) tend la main aux parias de l'Amérique pour leur donner une seconde chance. Néanmoins la tonalité d'"Un monde parfait" est plutôt amère et désenchantée. Eastwood joue un flic (pour changer) qui dans le passé a pris une mauvaise décision: il a envoyé un jeune délinquant récidiviste dans une maison de redressement pour l'arracher aux griffes de son père maltraitant ce qui a achevé de le faire plonger dans la criminalité. Devenu adulte, Butch Haynes (Kevin COSTNER dans l'un de ses meilleurs rôles) s'évade de prison et prend en otage un petit garçon de 8 ans, Phillip (T.J Lowther) en qui il se reconnaît aussitôt, au point de se mettre immédiatement à sa hauteur. L'enfant n'a pas de père et il est emprisonné dans une éducation rigide qui le met à l'écart des autres enfants et le prive de la plupart des plaisirs de son âge. Butch rêve de réparer le passé en retrouvant son père en Alaska tout en se donnant un avenir en éduquant Phillip. Mais son destin est à l'image des routes inachevées du Texas profond, il se termine en cul de sac. Notamment parce que la maltraitance infligée aux enfants déclenche chez lui une violence incontrôlable et que Phillip qui trouve en Butch un père de substitution va répéter les actes de celui-ci enfant.

Le caractère fataliste du film est également souligné par les scènes satiriques grinçantes servant de contrepoint à l'odyssée tragique de l'anti-héros. Par exemple un père de famille qui semble davantage se soucier de sa voiture que de ses enfants, un magasin où les employées sont payées pour sourire, des forces de l'ordre surarmées dont la gâchette facile va de pair avec la bêtise abyssale, une course-poursuite grotesque en caravane de luxe laquelle devait servir de QG au gouverneur pour la visite de Kennedy au Texas (dont on connaît l'issue fatale) etc.

Néanmoins ce qui l'emporte n'est ni la tristesse, ni l'amertume mais l'espoir. Les petites graines semées par la révolte de l'enfant blessé qu'a été Butch dans l'urgence et parfois la violence porteront-elles leurs fruits? La fin ouverte laisse la réponse en suspens. 

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