Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
La belle au bois dormant se réveille

La belle au bois dormant se réveille

Publié le 17 août 2024 Mis à jour le 17 août 2024 Poésie et chanson
time 5 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 2 commentaires
lecture 18 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

La belle au bois dormant se réveille

 

(présentation exceptionelle en avant première de ce texte sur demande de Jakie H, tiré de mon projet "Sous la couette", un recueil de poésie érotique et humoristique qui je l'espère sera prochainement publié)

 

Cent ans passés

Le Prince  charmant est enfin arrivé.

Il a bravé

Tous les dangers

Qui entouraient le château

Comme le dit l’histoire du conte de Perrault.

Mais ce que l’on ne nous dit jamais

C’est ce qui se passa au final après

Le baiser du Prince

À la belle Aurore.

Son baiser fut rapide, un doigt en pince

Sur son nez car la Belle sentait fort

De la bouche,

Sur sa couche.

 

Le pire fut de la trouver belle,

Aurore,  avec ses toiles d’araignées,

Collées

À la pelle.

 

 

Le prince se débattit tant bien que mal

Pour les enlever.

Affaire laborieuse

Car la jolie malheureuse

En était quasiment couverte

Jusqu’à la tête.

 

D’ailleurs le prince

D’un premier regard

Avait cru tomber par hasard

Sur une momie,

Ce qui lui fit

Pousser un cri.

 

Mais après bien des efforts

Il vit enfin la belle Aurore

Et en fut bien charmé.

 

On passe alors à la scène mythique

Du baiser romantique,

Coupé à l’odeur qui lui faisait la nique,

Mais le prince,  en gentleman chevalier

Pour ne pas la blesser

Ni faire louper cet unique moment

Préfèrera garder

Ses pensées

Et fier, n’avoua pas la vérité

Qu’il avait failli… Gerb…

 

La suite fut digne d’une séance de kinésithérapie,

La belle Aurore eut bien du mal à se lever

Et le prince, bon samaritain dû l’aider.

On entendit dans le château son squelette,

Craquer

Et, sa levée fut digne d’une femme pompette

 Qui aurait abusé

D’un doux vin rosé.

 

Aurore, levée,

Elle eut du mal à arquer

Et sa robe trop empoussiérée

Ne contribua en rien à arranger

Sa démarche peu aisée.

 

Le prince n’osa rire

Il lui fit de bien larges sourires

Bien sur « émail diamant »

Mais il trouva leur pas bien… trainant.

 

 

Les membres de la Cour

Peu à peu éveillés, eux aussi

Et,  un temps à se sentir un peu hagards,  

Commencèrent à être bavards.

Voyant la princesse passer

De sa démarche « aérobiquée »

Et clopinante.

Ils faillirent

Partir

Dans un fou rire,

Mais le regard noir et grondant

De la belle Aurore

Leur firent redouter un nouveau mauvais sort.

 

Vitesse accélérée de l’histoire

Pour ne pas vous voir

Vous asseoir

Et vous endormir

En un profond soupir.

 

Rappelez-vous

Ce que de sommeil, cent années

Ont finalement au réel provoqué.

 

 

Marche, marche.

Démarches.

Le château entier

Réveillé.

Les festivités activées.

Le prince commença à trépigner.

 

Danse, danse.

Remplissage des panses.

Dépenses.

Le roi lorgnait d’un œil

Sa fille chérie

Autant que son épagneul.

 

Tour de piste.

Tournent. Tournent

Les robes.

Claquent les bottes des hommes.

Le prince déglutit sa pomme

Plus d’Adam pour se présenter au roi

D’un bon pas.

 

Révérence oblige,

Il rentre sa belle tige

Et se fait petit,

Rikiki

Devant sa majesté.

 

Puis-je prendre la main de votre fille

Elle a l’air si belle,  si douce et… si gentille

Et moi, je suis un prince en attente, voyez-vous.

Il tend le cou

Pour zieuter

Avec curiosité

Tout de même la réaction du roi

Et, ce dernier sourit plein d’émoi.

 

Le tour est joué !

Y’a plus qu’à emballer

La belle et douce Aurore

Pour savourer son bouton d’or.

Voilà les noces annoncées,

Les trompettes fanfaronnent avec gaieté.

Tout semble bien qui finira bien

Comme dans un happy end modernisé.

Le mariage se passe un doux matin,

La fête ensuite bat son plein.

Et à l’heure dite, les nouveaux mariés

Prennent congés

De tous les invités.

 

Le prince est tout excité.

L’Aurore a retrouvé toute sa santé.

Elle sautille

Comme une jeune fille

Ne semble plus avoir besoin que d’une béquille

Et, ... rougie.

 

Mais voilà qu’à l’intérieur de la chambre nuptiale,

Le silence s’installe

Et les deux tourtereaux

Restent comme deux nigauds

À se regarder

Sans se toucher.

 

Aurore n’arrive pas à enlever tous ses fichus,

Le Prince charmant, déjà nu,

Tente une approche d’effeuillage délicate

Alors que la belle devient carrément écarlate

Mais il est bien empoté

Et,  s’emmêle les pinceaux,

Pique une petite crise ce qui le rend moins beau,

Limite à la laisser se débrouiller,

Ou en tapant du pied.

On appelle alors la déshabilleuse de Mademoiselle

Qui,  en entrant lorgne Monsieur de ses prunelles

Bien dilatées

Avant de se signer

Et, les réactions se font exquises

Entre Monsieur le Prince qui s’échauffe

Ou qui souhaite se terrer de hantise,

Son troisième membre plus vif que sauf

Et Mademoiselle Aurore

Qui ne s’effeuille pas à une vitesse grand V,

Qui étouffe à ne plus pouvoir même,  crier,

Alors que tous ne rêvent que de, ardemment, se dépenser,

Sur la couche pas encore froissée.

 

Au final,

La belle Aurore est dévêtue

Et la déshabilleuse, bien gênée, entre les deux culs nus,

Prend la poudre d’escampette comme une rafale.

Nous passerons encore les détails

Sur les syllabes bestiales en pagaille,

Sur  les petits vents entendus dans la foulée

Et resterons discrets sur ce qui s’est réellement passé.

 

Personne ne verra Aurore bien mal coiffée,

Ébouriffée

Comme une sorcière

Après que l’affaire

Fusse conclue.

Personne ne vit non plus le Prince charmant mal fagoté,

Débrayé,

Le membre encore un peu dressé.

 

À la Cour pourtant,

On prit son temps

De les complimenter

Comme ils étaient beaux et si bien assortis,

On fit semblant de ne pas voir la Belle aux joues un peu rosies,

La robe moins bien boutonnée…

Peu importe et, le principal ne se dit pas dans les contes… de fée.

 

Et, ils eurent de nombreux enfants,

Furent heureux, jusqu’à la fin… des temps.

Ainsi s’achève, bien sagement,

L’histoire de la Belle… au bois dormant.

 

L.G.

 

(image de couverture : https://pixabay.com/fr/illustrations/ai-g%C3%A9n%C3%A9r%C3%A9-femme-8650929/)

 

lecture 18 lectures
thumb 2 commentaires
1
réaction

Commentaires (2)

avatar

Gand Laetitia il y a 2 mois

L Prince était-il encore si charmant après sa bataille dans les bois de feuillus ? Il faut s'imaginer la scène :)

avatar

Jackie H il y a 2 mois

Je ne fus point déçue 🙂

Mais les atours du Prince,
qu'étaient-ils devenus
après sa lutte d'importance
dans les bois de feuillus ?...

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Poésie et chanson

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey