Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
La légende du Croque-miKing

La légende du Croque-miKing

Publié le 1 nov. 2024 Mis à jour le 20 déc. 2024 Poésie et chanson
time 4 min
2
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 3 commentaires
lecture 97 lectures
8
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

La légende du Croque-miKing


(illustration de Black Trace : https://panodyssey.com/fr/user/black-trace-ec434 )



Vous connaissez sans doute la légende du Croque-mitaine


Qui , dans l’ombre ou la pénombre


Terrorise bambins et enfants qui sont en peine,


Lorsque la nuit tombe et que tous les monstres grondent,


De trouver la sérénité


D’un sommeil doux et apaisé


Dans les bras de Morphée.


 


Vous avez dû sans doute lire des histoires effrayantes


Ou en entendre tout aussi peu charmantes,


Pire, voir l’Affreux sur écran


Qui prenait bien son temps


D’opérer, de faire pleurer et faire trembler


Les pauvres anges qui devaient courageusement


Dormir, seuls, dans une chambre qui la nuit,


N’avait plus l’aspect d’un lieu de conte des mille et une nuits.


Les ombres, la lumière éteinte, s’allongeaient


Et se mouvaient,


Silencieuses


Et vicieuses


Et devenaient les maitresses


Indomptables et ingérables


Tapies dans les placards,


Les recoins : prenez gare !


Couchées et cachées


Sous les lits


Alors que les êtres frêles blottis,


Tentaient de se rassurer sous les draps doux


Et colorés seulement de jour mais noirs maudits


Chaque nuit. À DEVENIR FOU !


 


Oui, vous connaissez bien cet être affreux et maléfique


Qui se complaisait avec ses amies les ombres de tout vent de panique,


Se nourrissait des peurs les plus profondes, du noir surtout


Qui paralyse et qui fait claquer des dents comme des genoux.  


 


"Croque, croque le vilain monstre des ombres, petits doigts, petits pieds


Goûte, goûte la peur, délecte-toi de la sueur, de son goût salé,


Croque-mitaine, tu es le roi de la nuit hantée."


 


Mais, vous ne connaissez sans doute pas la légende


Qui commence à se répandre,


Et qui ressemble à s’y méprendre


À celle racontée, chaque année


Et que je viens de vous rappeler…


 


Il y a une autre légende


Qui raconte qu’a la fin du jour,


Certains grands seraient aussi, à leur tour


En proie à une fébrilité


Digne d’une peur incontrôlée.


Seulement, à la différence des bambins et des enfants,


Ils imploreraient même en quémandant,


Trépignant, impatients


La présence d’une bête incroyable


Maîtresse de la griffe


Qui tue. UNE GRIFFE,


Qui serait connue, qui n’aurait aucune limite


Et qui ferait, victime sur victime, effet boule de neige et nourrirait le mythe.


C’est la légende bien plus terrible encore


Et qui se faufile, même au-dehors


Des maisons et des chambres, celle qui semble jeter un sort


Dont, cette fois, les grands en seraient dans l’inconfort…


Ou le confort.


Allongés sur leur lit,


Leur tête bien calée,


Les yeux hypnotisés et exorbités


Ou vautrés sur un fauteuil


Genoux repliés comme une morte feuille


D’automne,


Les mains tremblantes et moites,


Ils guettent, veillent


Comme des zombies


Dans la nuit,


Déjà morts, pourtant si vivants,


Happés dans un univers malfaisants,


Conscients et inconscients.


Et soudain, la griffe qui tue opère,


Ces grands semblent apeurés,


Ils se cachent derrière un livre, le cheveu hérissé,


Prêts à hurler, les bras, dans un tremblement étrange,


Ils semblent en transe. La griffe qui tue est forte !!


Elle les escorte avec délectation et horreur


Dans le monde de leur peur,


Ils claquent eux aussi des dents,


Ils sentent à pleine narine, l’odeur de la sueur…


La griffe qui tue se plante efficacement…


Le monstre arrive…


Le monstre va venir…


Il va encore et encore les punir.


Ils vont gémir.


Et il va en rire


Dans un rire machiavélique et guttural,


Fatal.


Il est là !


Vous le voyez, vous aussi, n’est-ce pas ?


Il vous hante aussi, je crois ?


Non ?


Cela ne saurait tarder alors, méfiez-vous


De la nuit, de vos lits,


De vos fauteuils.


J’entends un bruit… De feuille.


Elle ne semble pas se froisser,


Mais elle me fait frissonner.


Je le vois !!


Oh mon Dieu, ayez pitié  de moi, épargnez-moi,


Je vous jure de prier et d’ouvrir la Bible


Pour ne pas être condamnée à ce cruel sort…


Trop tard.


Il est devant moi.


J’écarquille les yeux, je reste coî…


Te… je grelotte


Mais point ne gigote.


Il me regarde de son œil perçant, presque noir,


Il vient s’assoir


Près de moi, je suis figée,


Je suis vraiment coincée,


Sa griffe qui tue se rapproche de ma personne


Et je ne m’en étonne


Qu’à moitié.


J’ai un livre en main, seul objet qui nous sépare,


Je respire fort, il est tard,


Je dois cauchemarder


Sans doute et je vais me réveiller


Moite et désorientée.


Je regarde la griffe qui tue qui continue


Son mouvement et qui prend son temps,


Je vais gueuler et le réveil va sonner. Son tintement


S’arrêtera…


Mais non, je vois, j’entends ?


Rien ne l’arrêtera et la griffe me tuera.


J’accepte mon sort.


Soudain, je sens que mon livre subit une petite pression,


Le seul rempart à ma condamnation


Va m’être confisqué.


Je tiens mon livre, fermement, serré,


Pages ouvertes devant moi, comme un crucifix


Devant un vampire qui reste fixe


Devant sa proie avant de lui planter ses crocs.


La griffe qui tue le tue.


Mon Dieu, elle l’a touché !!


Mes bras subissent l’assaut d’un tremblement raté


Je vais hur…


Quand soudain, j’aperçois… Le Croque-miKing.


En une seconde, ma vie défile,


J’étais sur un ring


Et je dois être chaos. Pourtant, devant mes yeux, des étoiles défilent.


C’est dingue. Je suis dingue. C’est le Croque-miKing !!


Il a signé mon livre. Il me sourit de son sourire à la Jack Torrance


Moi, sur mes guiboles, je danse


De peur, de joie, je sais plus.


La griffe qui tue m’a eu.


 


Le croque-miKing est finalement parti


Me laissant avec mon livre et un gribouillis


Dessus. La preuve qu’il existe.


 


Croque-miKing, Croque-miKing, Croque-miKing


Prononcez trois fois son nom


Et il apparaitra. Entendez-vous le son


De sa griffe qui tue ?


 


L.G.


Et voici, le croque-miKing en chair et en os, création en deux version, une en noir et blanc, l'autre en couleur d'un coup de griffe de Black Trace :


 

Texte et illustrations inspirés par l'oeuvre Le Croque-mitaine (The Boogeyman) et l'auteur-même Stephen King.

Hommage au maître de l'horreur dont voici un portrait flippant, sourire et qui je trouve le représente bien.



(photo issue du site : https://club-stephenking.fr/photos-de-stephen-king)


 


image de couverture : https://pixabay.com/fr/vectors/monstre-le-monstre-le-personnage-4446946/


 

lecture 97 lectures
thumb 3 commentaires
8
réactions

Commentaires (3)

Cela sonne très bien ce texte ! 🎃

avatar

Gand Laetitia il y a 1 mois

Ah tant mieux et j'ai pris plaisir et amusement à l'écrire. En vous parlant l'autre jour, ça m'a redonné une belle énergie. Je continue donc !

(modifié)

Je suis content de le savoir, cela encourage de trouver de nouveaux ressorts énergétiques possibles pour le réseau ou d’amplifier l’impact des ressorts qui marchent en équilibrant les enjeux… Lourde tâche ! 🕸️

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Poésie et chanson
Les claquettes
Les claquettes

Les claquettes Tes cheveux à ton...

Jean-Christophe Mojard
1 min
La bougie
La bougie

La bougieAu moindre souffle je vacille

Jean-Christophe Mojard
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey