Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
J’ai deux amours...

J’ai deux amours...

Publié le 20 avr. 2020 Mis à jour le 28 sept. 2020 Musique
time 2 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 328 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

J’ai deux amours...

 

Christine Roque est l’interprète d’un tube improbable, Premiers frissons d’amour, paru en 1987. Par la suite, elle récupère un « S » final et redevient Christine Roques, son véritable patronyme, et enregistre quelques nouvelles chansons un peu moins intéressantes avant de tout arrêter.

Premiers frissons d’amour est une chanson magique qui met en scène une fille tiraillée entre deux garçons. Sur la pochette du 45 tours, la belle Christine en robe de soirée, bustier couleur métal scintillant, un bandeau rouge dans les cheveux, tient dans un bras deux figurines, un Ken blond, l’autre brun, eux aussi sur leur 31. Son autre main retient sa tête, regard songeur, entre les deux son cœur balance. Voilà résumée toute l’histoire de cette chanson, quintessence de la variété ou presque, beaucoup moins niaise que ce que l’on pourrait supposer.

Bien sûr, il y a la légèreté de rigueur, qui coule de source :

« Je sais qu’j’suis pas une grande intellectuelle »,

des paroles un peu volages (la chanteuse évoque son porte-jarretelles et ses petits seins), voire carrément érotiques :

« Pousser encore plus loin le débat,

Aller encore plus loin dans les draps ».

Une pincée d’onomatopées (dou dou di dou dida) à réjouir les cœurs endurcis, quelques mots en langue étrangère qui ne veulent pas dire grand-chose :

« Le quel des deux m’aimait ? no le sé

J’les oublierai jamais yo lo sé

yo lo sé, yo lo sé ».

Enfin de quoi flatter les cinéphiles :

« Avant-hier on a vu un Truffaut noir et blanc

C’était Jules et Jim »

De la mise en abîme…

« Ils s’aimaient tous les trois comme eux et moi »

Un souffle épique qui convoque tous les amoureux du passé, Tristan, Roméo, Ulysse, jusqu’au spectre de Phèdre qui vient planer ici, tragédie sous-jacente :

« Je les aime tous les deux d’un amour de légende ».

Bref, même s’il flotte un soupçon de « premiers baisers » dans l’air, on est très loin de la chanson calibrée pour collégiens et collégiennes, et pourtant… 450 000 exemplaires écoulés à l’époque… Sans commentaires.

À noter que la chanson a été écrite et composée par une femme, Corinne Sinclair, ce qui nous change du tout au tout de ces paroliers-pygmalion qui façonnent à leur gré leurs pouliches, leur faisant entonner des refrains factices de femmes libérées. À se demander parfois où est le sens.

Malgré ce succès retentissant, Christine Roque a dû arrêter sa carrière de chanteuse, elle s’est fâchée avec son producteur, désaccord artistique classique et malheureux. Elle se consacre aujourd’hui à la danse.

 

lecture 328 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Musique
Requiem
Requiem

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vôtre sourire, ma joie.Parmi les textes chantés...

Bernard Ducosson
1 min
Chorégies
Chorégies

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie. En deux mots "des formation...

Bernard Ducosson
1 min
Au secours
Au secours

Au secours je souffreJe suis au bord du gouffreJe sais très bien que j'ai le choixJ'ai bien voulu &...

Rovin-K
1 min
J'suis pas d'ici
J'suis pas d'ici

Qu’est-ce que j’fais là Qu’est-ce que j’bricole Qu’est-ce que j’y p...

Raphaëlle Vaillant
3 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey