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La sirène de Naïa

La sirène de Naïa

Publicado el 26, sept., 2022 Actualizado 26, sept., 2022 Cultura
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La sirène de Naïa

 

Que fait-elle ici ? Sa place est dans un musée. À la lumière. Que tous puissent la contempler. Alors pourquoi l’avoir cachée ici ? Parmi toutes ces horreurs ?

Je me présente : Victor, chasseur de trésor et explorateur. Certains diraient que je suis un salopard de voleur qui profite de l’absence des propriétaires pour les délester de tous leurs biens, mais je juge cela avilissant. Réduire les chefs d’œuvre que je libère de leur prison dorée à de simples biens volés n’est pas leur rendre hommage. Je me vois plutôt comme un aventurier en quête d’histoire. Les moins téméraires se contentent des vide-greniers ou des brocantes, alors que moi, je préfère avoir l’exclusivité. Je préfère les observer dans leur habitat, étudier leurs habitudes, leur légende avant de leur rendre leur liberté.

J’ai entendu parler de cette maison maintes fois, mais jusqu’à ce soir jamais elle n’est restée vide. Les rumeurs vont bon train sur ce que renferme sa cave. À en croire certaines, les propriétaires sont des collectionneurs d’objets hantés. D’autres prétendent qu’ils y dissimulent le butin de leur chasse aux monstres. Si vous vous voulez mon avis, ce ne sont que des sornettes. Probablement des acheteurs compulsifs qui refusent de montrer au monde entier leurs merveilles. Heureusement, je suis là pour y remédier.

La serrure ne m’a pas résisté longtemps. Il faut dire que ce n’est pas la première que je charme pour qu’elle me laisse passer. L’intérieur est sinistre. Comme si les lieux avaient été abandonnés depuis des années. Les papiers peints se décollent. Les plafonds sont décorés de nombreuses toiles d’araignée. Les meubles sont rongés par les vers, je peux même les entendre s’attaquer aux lattes du plancher. Comment est-ce possible ? Ce matin encore, une famille déjeunait dans cette cuisine. Elle débordait de vie.

Sans y prêter plus attention – après tout, je ne suis pas ici pour faire un état des lieux –, je m’aventure au sous-sol. Comme dans toutes les maisons de ce quartier, la porte pour y descendre se trouve dans le couloir, sous les escaliers pour se rendre à l’étage. Trois énormes verrous condamnent l’entrée. Peut-être pour éviter que les enfants n’aillent y jouer et ne se blessent. Mais rien ne m’arrête. Je les déverrouille un par un, d’une main de maître et pars à la chasse au trésor.

Les marches craquent sous mon poids. La lumière faible vacille, heureusement, j’ai prévu une torche. L’air est lourd et mes poumons me brûlent. Surement la poussière qui s’amuse avec mon asthme. Je remonte mon col sur le nez et continue. Des dizaines d’étagères se succèdent. Toutes remplies d’objets en tout genre : des poupées, des miroirs, des coffres à bijoux, des lampes, et j’en passe. C’est incroyable. Jamais je n’aurais espéré une telle trouvaille. Surtout dans ce coin de la ville.

Je m’approche délicatement. De peur de ne voir mon rêve s’envoler. J’effleure les rayons, observant chacun de ces étranges trésors. Les écoutant me conter leur histoire. Jusqu’à ce que mes yeux se posent sur cette merveille. Un tableau somptueux représentant une déesse aux cheveux d’or. Une sirène dont la beauté reste sans voix. Elle me sourit. J’ai l’impression qu’elle est en vie. De percevoir les clapotis de l’eau sur son rocher. Le hululement de la chouette qui l’accompagne. De sentir l’air frais et salé sur ma peau… Elle m’appelle. Me supplie de la rejoindre. De la délivrer. Elle ne supporte plus la solitude, ni la pénombre de cette pièce. Je ne peux résister. Elle m’a envoûté. Des pas assurés, je m’en vais la rejoindre pour la caresser. Son contact est sensuel et froid. Mouillé. Ma respiration est de plus en plus pénible, comme si un liquide remplissait peu à peu mes poumons. Ma gorge se noie. Mes cris sont étouffés et ma vie me quitte laissant place à la douleur.

Je me présente : Victor, chasseur de trésors et explorateur. Et ce soir, je suis la nouvelle victime de la sirène de Naïa, une sorcière qui se nourrissait de l’âme des hommes qui osaient poser les yeux sur elle. Certains diront que je n’ai eu que ce que je méritais. Mais ils ne pourront jamais comprendre. Comprendre ce qu’est le véritable amour. Cette passion dévorante qui vous rend fou. Qui vous ensorcelle et qui éteint lentement la flamme qui brûle en vous. Contrairement à moi…

 

Texte de L. S. Martins (30 minutes chrono, sans relecture). 
D'après Image par Enrique Meseguer de Pixabay : Sirène Femme Cheveux Longs - Image gratuite sur Pixabay

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