Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
avatar
Un tramway nommé désir (A streetcar named desire, Elia Kazan, 1951)

Un tramway nommé désir (A streetcar named desire, Elia Kazan, 1951)

Pubblicato 15 dic 2020 Aggiornato 15 dic 2020 Cultura
time 3 min
0
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb commento
lecture lettura
1
reazione

Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 1 article da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Un tramway nommé désir (A streetcar named desire, Elia Kazan, 1951)

Revoir "Un Tramway nommé désir" (titre en soi mythique!) fait paraître à côté bien pâle la relecture de Woody ALLEN dans "Blue Jasmine" (2013). Cette différence tient en partie au climat poisseux de la Nouvelle-Orléans (porté à ébullition par les bains brûlants que ne cesse de prendre Blanche) conjugué à la promiscuité du minable appartement des Kowalski. Mais il est surtout dû à la manière viscérale dont les acteurs habitent leurs personnages. Ce que dégagent Marlon BRANDO et Vivien LEIGH est monstrueux, à tous les sens du terme. Le magnétisme animal du premier et la folie intérieure de la seconde qui souffrait réellement de troubles bipolaires crèvent l'écran. Ils explorent chacun à leur façon les limites de l'humain. Inutile de préciser qu'avec de telles prestations, tout jugement manichéen vole en éclats. Oui, Stanley est un effroyable macho qui domine les femmes par un savant mélange de séduction et de terreur. Il suffit de voir le visage satisfait de Stella (Kim HUNTER) après qu'il l'ait tabassée puis honorée ("battue et contente") pour comprendre jusqu'où cet homme peut exercer son emprise. Le marcel blanc moulant et dégoulinant de sueur voire déchiré aide beaucoup ceci dit ^^^^. Mais il permet au moins à la spectatrice de se rincer l'oeil car une telle érotisation du corps masculin était rare à l'époque. Son ami si politiquement correct (en apparence) Mitch (Karl MALDEN) vaut-il finalement mieux que lui lorsqu'il repousse Blanche parce que je cite "elle n'est pas assez pure pour vivre aux côtés de sa mère"? Il y a du Norman Bates c'est à dire du monstre chez Mitch ("toutes des salopes, sauf ma mère") qui s'interdit de désirer une femme hautement désirable (pourquoi est-il encore célibataire à son âge?) et quand le désir est frustré, la pulsion de meurtre n'est pas loin comme le soulignait si bien Alfred HITCHCOCK. Quant à Blanche, l'aristocrate déchue, mythomane et nymphomane qui éprouve une attraction-répulsion pour le prolo brut de décoffrage qu'est Stanley Kowalski, elle suscite aujourd'hui moins d'agacement ou de rejet que de pitié. Ses grands airs et ses mensonges lui servent de paravent dérisoire pour camoufler sa déchéance bien réelle et des besoins sexuels dévorants sur lesquels elle n'a aucun contrôle. Mais la société patriarcale le lui fait tellement chèrement payer par sa culture du viol, de l'exclusion et de l'enfermement "rééducatif" qu'on lui pardonne.

lecture 545 letture
thumb commento
1
reazione

Commento (0)

Devi effettuare l'accesso per commentare Accedi

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Cultura
"Rencontre avec Joe Black"
"Rencontre avec Joe Black"

Cette rencontre avec Joe Black, c’est aussi la rencontre avec un être totalement immature à bien des niveaux ; touchant, com...

Al De Leerey
2 min
Et puis parfois, ça coince
Et puis parfois, ça coince

J'entame l'écriture de ma 77e nouvelle destinée à un concours (pour une mise en perspective, j'ai commencé à m'intéresser au...

Frédéric Polizine
1 min
Quel est le sens de l'écriture ?
Quel est le sens de l'écriture ?

Nous pourrions considérer l’acte même de l’écriture comme une contrainte, une manière imparfaite de transposer la pensée in...

Matteo
3 min
Pardon
Pardon

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joiePèlerinage chrétien initialement...

Bernard Ducosson
1 min
Brief
Brief

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joieEn opposition au grief : brief c...

Bernard Ducosson
1 min
Fracture et lumière
Fracture et lumière

souffle après souffle, tu visIl est des aubes qui ne s’annoncent pas par le lever du soleil, mais par un...

Emmanuelle Roue
4 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti

promo

Download the Panodyssey mobile app