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Chapitre 35 Didier et Valérie essaient de trouver un terrain d'entente.

Chapitre 35 Didier et Valérie essaient de trouver un terrain d'entente.

Publié le 27 févr. 2022 Mis à jour le 27 févr. 2022 Culture
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Chapitre 35 Didier et Valérie essaient de trouver un terrain d'entente.

Valérie suit les recommandations de Rose. Ainsi, elle a des nouvelles de ses enfants. Elle converse avec Matthieu et Stéphanie. Elle ne tarde pas trop avec eux, elle ne désire pas en dire trop. Matthieu tente de savoir combien de temps va durer son séjour chez sa grand-mère paternelle, Valérie demeure évasive, le report de la rencontre avec ses grands-parents le contrarie. Marie est stricte, dynamique et ne laisse pas de repos. La rentrée était dans un mois, Valérie doit décanter ses idées. Un remords la talait en elle en raccrochant.
Ses enfants n'étaient pas présents avec elle.
Didier était fâché.
Elle n'a pas la formule magique pour effacer ses erreurs. Elles polluent et la rendent impure.
Avec Didier, elle avait trouvé chaussure à son pied.
C'était une victoire.
Son silence devenait inquiétant.
Elle s'angoissait de plus en plus.
Elle croyait que ses parents ne voyaient pas.
Ce n'était pas transparent pour autant.
Si seulement elle pouvait retrouver la paix en elle.
Elle a court-circuité sa famille, son mari.
Comment s'apaiser ?
La méthode Coué ne fonctionne pas.
Elle refuse d'être défaitiste.
Elle se convainc et prédit que ses problèmes vont se résoudre grâce à l'ascendance de Marie sur Didier.
Elle va l'avertir de son appel.
Il va fléchir avec l'influence de Marie, lui imposer un ultimatum.
Cela définit bien le caractère de Marie. Valérie désire classer cette affaire qui l'écartèle. Son tort lui fait mal. Comment se détendre dans ce moment si douloureux ?
Cela devient urgent.
Elle n'a pas commis un homicide. Elle a de quoi raconter un roman. C'était une telle frustration de se résigner à se taire. Ils traversaient une turbulence dans leur tête. Désordonnés dans leurs états d'âme.
Elle devait le reconquérir. Il était vert de rage et amer, sa réponse est limpide.
— Valérie, je ne décolère pas, aucun de nous n'est gagnant. Rien n'est plus envisageable ni de divorce ni de séparation. Tu n'es pas un exemple pour tes enfants. Je suis comme un lion à rugir en permanence. Ceci dit, il faut briser la glace entre nous. Je t'attends à l'île au moine. Quand tu y seras, tu m'envoies un SMS et je te dirai où je serai.
À sa lecture, Valérie est bouleversée. Elle n'espérait pas à tournure positive, ces mots lui font revivre l'événement. Elle ne supportait pas d'avoir déçu Didier et sa famille.
Elle la tressaute à cause du bruit d'un klaxon. Elle se précipite à mirer par la fenêtre. Ce n'était pas Didier. Cette torture incessante la paralyse. Elle observe l'accoutrement de Rose toujours aussi élégante, les chamarres au niveau du col et bien cintrer. Valérie décide une petite excursion, elle emporte son appareil photo. Ses enfants ne peuvent pas venir à Vannes tout de suite, ils pourront visualiser les paysages. Une fois le choix adopté, Valérie prend ses cliques et ses claques avec quelques affaires personnelles et part illico.
Valérie se dirige vers Arradon, l'embarcation est là pour utiliser une navette en bateau sur l'île. Cela ne durait que cinq minutes. Les excursions sont régulières. Valérie n'était pas retournée depuis des années. Des maisons de pêcheurs s'étaient construites. Le parcours est de dix-sept kilomètres et se traverse en quatre heures dix-sept. Les rues sont des venelles en lacets. Des vélos se louent sur place. Le rythme de vie cadencé par l’océan avec ses fêtes de la mer et de la voile avec les rencontres. Valérie lui tape un message.
— Je suis sur l'île et je viens d'arriver. Où es-tu ?
— À l'embarcadère ?
— Oui.
— Ok.
Didier a des cernes sous les yeux, une barbe qui commence à pousser. Il paraît contrarier, sans sourire, un air agressif par un regard inquisiteur. Valérie s'emballe et se jette dans ses bras, mais il la saisit aux épaules pour l'éloigner.
—Arrête !
— Quoi ? Tu ne m'aimes plus ?
— Valérie, ne joue pas à l'enfant !
L'effet est violent.
— Il y avait un trou dans ta vie, pourquoi n'as-tu pas été franche dès le départ ? Ce n'est pas en ta faveur, tu sais.
Prise en traite, Valérie incline et baisse la tête.
— J'avais peur de ton jugement.
Didier fulmine, sa voix de raucité monte.
— Tu as eu un enfant avec le cousin de ta mère et danseuse de revue, j'apprends des belles sur toi. Tu n'as vraiment aucun amour-propre pour coucher avec un membre de ta famille ! Que vais-je savoir sur toi encore ? Tu ne fais pas confiance à ce point-là pour dissimuler autant de choses ?
— Didier, non...
— Non quoi ? Regarde-moi au moins quand tu me parles !
Valérie relève la tête décomposée et consternée, ses yeux humides et fuyants par moments.
— Qu'as-tu à dire pour ta défense ?
Valérie n'a pas de mots, ils ne sortent pas. Elle n'est pas pardonnable. Elle ne peut pas contredire qu'il ait tort de réagir ainsi. Maintes fois, elle aurait eu l'occasion de lui narrer ses exploits, ses expériences. Déstabilisée, elle était partie d'une bonne volonté.
— Nous devrions avancer au lieu de nous nous insurger.
— Tu as de belles paroles, faut-il encore que tu délies ta langue ? Tu te mures.
Valérie riposte :
— Comment tu me parles, tu crois vraiment que je vais m'ouvrir à la discussion. Tu peux m'attribuer et rallonger la sauce aussi dans toutes les accusations inimaginables ! Tu as le don de saboter le plaisir d'être ensemble, de contribuer à ma conciliation avec mes parents. Je note également que Vannes ne me porte pas chance. On se donne rendez-vous en dehors de notre cocon familial et on se déchire.
Didier arbore un sourire moqueur.
— Être à Vannes n'a rien à voir. Cela coïncide seulement avec la mort de Pierre, comme par hasard, il a fallu son décès pour qu'on vienne me confier tes frasques. Tu as épousé un de tes clients en plus.
—Je ne racolais pas au cabaret.
— C'est souvent le cas pourtant !
— Je suis réduite au statut de prostitué maintenant ?
— Cela n'a pas été la cause avec Pierre ? C'est écrit dans la lettre de celui-ci.
Valérie pâlit.
—De quoi parles-tu ?
Didier appuie et répète.
— Je ne connais pas l'existence de celle-ci. Comment l'as-tu su ?
— C'est Aude, sa fille, qui était venue me voir sur mon lieu de travail et tu imagines la tête que j'ai pu lorsque j'ai découvert que Pierre appartenait à ta famille. J'ai en ma possession les lettres.
— C'est pour ça que tu es parti chez mes parents ? Tu...
Valérie ne rajoute pas davantage. C'était une itération qui se produisait avant la séparation avec Didier.
—As-tu toujours les feuilles ?
— Oui, une pour toi et pour Matthieu. Il serait bien que Matthieu le sache aussi.
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