La belle au bois dormant se réveille
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La belle au bois dormant se réveille
(présentation exceptionelle en avant première de ce texte sur demande de Jakie H, tiré de mon projet "Sous la couette", un recueil de poésie érotique et humoristique qui je l'espère sera prochainement publié)
Cent ans passés
Le Prince charmant est enfin arrivé.
Il a bravé
Tous les dangers
Qui entouraient le château
Comme le dit l’histoire du conte de Perrault.
Mais ce que l’on ne nous dit jamais
C’est ce qui se passa au final après
Le baiser du Prince
À la belle Aurore.
Son baiser fut rapide, un doigt en pince
Sur son nez car la Belle sentait fort
De la bouche,
Sur sa couche.
Le pire fut de la trouver belle,
Aurore, avec ses toiles d’araignées,
Collées
À la pelle.
Le prince se débattit tant bien que mal
Pour les enlever.
Affaire laborieuse
Car la jolie malheureuse
En était quasiment couverte
Jusqu’à la tête.
D’ailleurs le prince
D’un premier regard
Avait cru tomber par hasard
Sur une momie,
Ce qui lui fit
Pousser un cri.
Mais après bien des efforts
Il vit enfin la belle Aurore
Et en fut bien charmé.
On passe alors à la scène mythique
Du baiser romantique,
Coupé à l’odeur qui lui faisait la nique,
Mais le prince, en gentleman chevalier
Pour ne pas la blesser
Ni faire louper cet unique moment
Préfèrera garder
Ses pensées
Et fier, n’avoua pas la vérité
Qu’il avait failli… Gerb…
La suite fut digne d’une séance de kinésithérapie,
La belle Aurore eut bien du mal à se lever
Et le prince, bon samaritain dû l’aider.
On entendit dans le château son squelette,
Craquer
Et, sa levée fut digne d’une femme pompette
Qui aurait abusé
D’un doux vin rosé.
Aurore, levée,
Elle eut du mal à arquer
Et sa robe trop empoussiérée
Ne contribua en rien à arranger
Sa démarche peu aisée.
Le prince n’osa rire
Il lui fit de bien larges sourires
Bien sur « émail diamant »
Mais il trouva leur pas bien… trainant.
Les membres de la Cour
Peu à peu éveillés, eux aussi
Et, un temps à se sentir un peu hagards,
Commencèrent à être bavards.
Voyant la princesse passer
De sa démarche « aérobiquée »
Et clopinante.
Ils faillirent
Partir
Dans un fou rire,
Mais le regard noir et grondant
De la belle Aurore
Leur firent redouter un nouveau mauvais sort.
Vitesse accélérée de l’histoire
Pour ne pas vous voir
Vous asseoir
Et vous endormir
En un profond soupir.
Rappelez-vous
Ce que de sommeil, cent années
Ont finalement au réel provoqué.
Marche, marche.
Démarches.
Le château entier
Réveillé.
Les festivités activées.
Le prince commença à trépigner.
Danse, danse.
Remplissage des panses.
Dépenses.
Le roi lorgnait d’un œil
Sa fille chérie
Autant que son épagneul.
Tour de piste.
Tournent. Tournent
Les robes.
Claquent les bottes des hommes.
Le prince déglutit sa pomme
Plus d’Adam pour se présenter au roi
D’un bon pas.
Révérence oblige,
Il rentre sa belle tige
Et se fait petit,
Rikiki
Devant sa majesté.
Puis-je prendre la main de votre fille
Elle a l’air si belle, si douce et… si gentille
Et moi, je suis un prince en attente, voyez-vous.
Il tend le cou
Pour zieuter
Avec curiosité
Tout de même la réaction du roi
Et, ce dernier sourit plein d’émoi.
Le tour est joué !
Y’a plus qu’à emballer
La belle et douce Aurore
Pour savourer son bouton d’or.
Voilà les noces annoncées,
Les trompettes fanfaronnent avec gaieté.
Tout semble bien qui finira bien
Comme dans un happy end modernisé.
Le mariage se passe un doux matin,
La fête ensuite bat son plein.
Et à l’heure dite, les nouveaux mariés
Prennent congés
De tous les invités.
Le prince est tout excité.
L’Aurore a retrouvé toute sa santé.
Elle sautille
Comme une jeune fille
Ne semble plus avoir besoin que d’une béquille
Et, ... rougie.
Mais voilà qu’à l’intérieur de la chambre nuptiale,
Le silence s’installe
Et les deux tourtereaux
Restent comme deux nigauds
À se regarder
Sans se toucher.
Aurore n’arrive pas à enlever tous ses fichus,
Le Prince charmant, déjà nu,
Tente une approche d’effeuillage délicate
Alors que la belle devient carrément écarlate
Mais il est bien empoté
Et, s’emmêle les pinceaux,
Pique une petite crise ce qui le rend moins beau,
Limite à la laisser se débrouiller,
Ou en tapant du pied.
On appelle alors la déshabilleuse de Mademoiselle
Qui, en entrant lorgne Monsieur de ses prunelles
Bien dilatées
Avant de se signer
Et, les réactions se font exquises
Entre Monsieur le Prince qui s’échauffe
Ou qui souhaite se terrer de hantise,
Son troisième membre plus vif que sauf
Et Mademoiselle Aurore
Qui ne s’effeuille pas à une vitesse grand V,
Qui étouffe à ne plus pouvoir même, crier,
Alors que tous ne rêvent que de, ardemment, se dépenser,
Sur la couche pas encore froissée.
Au final,
La belle Aurore est dévêtue
Et la déshabilleuse, bien gênée, entre les deux culs nus,
Prend la poudre d’escampette comme une rafale.
Nous passerons encore les détails
Sur les syllabes bestiales en pagaille,
Sur les petits vents entendus dans la foulée
Et resterons discrets sur ce qui s’est réellement passé.
Personne ne verra Aurore bien mal coiffée,
Ébouriffée
Comme une sorcière
Après que l’affaire
Fusse conclue.
Personne ne vit non plus le Prince charmant mal fagoté,
Débrayé,
Le membre encore un peu dressé.
À la Cour pourtant,
On prit son temps
De les complimenter
Comme ils étaient beaux et si bien assortis,
On fit semblant de ne pas voir la Belle aux joues un peu rosies,
La robe moins bien boutonnée…
Peu importe et, le principal ne se dit pas dans les contes… de fée.
Et, ils eurent de nombreux enfants,
Furent heureux, jusqu’à la fin… des temps.
Ainsi s’achève, bien sagement,
L’histoire de la Belle… au bois dormant.
L.G.
(image de couverture : https://pixabay.com/fr/illustrations/ai-g%C3%A9n%C3%A9r%C3%A9-femme-8650929/)
Gand Laetitia 2 months ago
L Prince était-il encore si charmant après sa bataille dans les bois de feuillus ? Il faut s'imaginer la scène :)
Jackie H 2 months ago
Je ne fus point déçue 🙂
Mais les atours du Prince,
qu'étaient-ils devenus
après sa lutte d'importance
dans les bois de feuillus ?...