La folie douce : Je te vois partout
La folie douce : Je te vois partout
Je suis folle, c’est définitif.
Un jour, je t’ai aperçu, au volant d’une voiture, attentif,
sur une route. Tu ne m’as pas vu.
Je l’ai entrevue, elle, qui l’eut cru.
J’ai vomi ensuite ma jalousie
comme on vomit ses tripes, et tant pis
pour le sol souillé.
Pourquoi n’ai-je pas hurlé ton prénom ?
Ou couru comme une flèche sur le trottoir ?
Mon cœur cognait. Mes larmes venaient. J’ai préféré m’asseoir,
automate sur un banc, avec mon amie. Et ton prénom
a eu des allures de messes basses.
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