Caloubadia 1/2
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Caloubadia 1/2
Deuxième partie : Mélodie vagabonde (22)
La chanson est ici.
Et là pour les paroles :
Caloubadia viens
Le rhum n'a point l' goût d'vant ou
Le rhum n'a point l' goût
(bis)
Caloubadia viens
Viens desserre le frein
Nena dan' mon gorge
Nena dan' mon rein
Caloubadia viens
Viens dig dig à moin
Caloubadia viens (bis)
Ki lélé lé lé i é
Ki lé lé
(ter)
Zamal pas plus fort que ou
Zamal plus fort
(bis)
Caloubadia viens
Viens desserre le frein
Nena dan' mon gorge
Nena dan' mon rein
Caloubadia viens
Viens dig dig à moin
Caloubadia viens (bis)
Ki lélé lé lé i é
Ki lé lé
(ter)
Miel pas plus doux que ou
Miel pas plus doux
Miel n'a point l' goût d'vant ou
Miel n'a point l' goût
Caloubadia viens
Viens desserre le frein
Nena dan' mon tête
Nena dan' mon pied
Caloubadia viens
Viens dig dig à moin
Caloubadia viens (bis)
Ki lélé lé lé i é
Ki lé lé
(ter)
L'amour pas plus fort que ou
L'amour pas plus fort
L'amour pas plus doux que ou
L'amour pas plus doux
Caloubadia viens
Viens desserre le frein
Nena dan' mon tête
Nena dan' mon cœur
Nena dans mon pied
Caloubadia viens
Viens dig dig à moin
Caloubadia viens (bis)
Ki lélé lé lé i é
Ki lé lé
(ter)
Incantation
La chanson toute entière n'est qu'une longue incantation, assez simpliste dans sa structure mais terriblement envoûtante. Alain Péters en a enregistré deux versions, l'une en 1981 avec Jean-Marie Pirot à Saint-Gilles-les-Hauts, l'autre en 1987 avec Loy Ehrlich à Montreuil. On peut entendre les deux versions distantes de six années et de 9000 kilomètres sur la compilation Parabolèr.
Caloubadia, c'est encore une histoire compliquée, emberlificotée, embrouillée, embrumée. Il faut bien se rendre compte que le monde n'est pas simple à appréhender pour Alain Péters. Il ne coule pas de sources mais fait des tas de nœuds.
Caloubadia, c'est également la potion du sorcier, une mixture, une recette magique tirée d'on ne sait quelle tradition ancestrale, orale, transmise de bouche de maître à oreille de disciple, une décoction qui nous aidera à trouver le sens caché des choses en brouillant nos perceptions, une illusion pour découvrir la vérité, le cactus des chamanes, l'exact inverse d'un raccourci, un long détour, un étirement du temps.
Caloubadia, c'est encore l'errance, l'école buissonnière, un chemin de ronde dessinant des arabesques compliquées qu'il faut pourtant emprunter si l'on veut aller plus loin, plus profond, pour dénouer ce qui se cache dans le réseau compliqué de nos nerfs et de nos veines. Cela passe par le dérèglement de tous les sens, une expression que l'on doit à Rimbaud :
Je travaille à me rendre voyant... Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens (lettre dite du voyant).
L'illusion ne masque pas la réalité, ne nous en détourne pas, au contraire, c'est elle qui permet de découvrir la vérité cachée au-delà des apparences.
Lui aussi est toujours là avec ses potions : Eric Ausseil, merci.