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Les parfums de l'enfance - Anna Mieke - Theatre 2022

Les parfums de l'enfance - Anna Mieke - Theatre 2022

Publié le 27 nov. 2022 Mis à jour le 27 nov. 2022 Musique
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Les parfums de l'enfance - Anna Mieke - Theatre 2022

Des sensations, des moments que l'on retient et qui se tendent au-dessus de nous. C'est tout cela que j'ai ressenti en écoutant les deux albums d'Anna Mieke, que sont dans l'ordre "Idle Mind" et "Theatre". J'ai commencé par découvrir son dernier album, la voix au début m'a paru étrange.

Le premier "Idle Mind" est plus retenu, nocturne, mais pas sombre malgré ce que la pochette pourrait en laisser accroire - mystère et sensualité régnant - et le deuxième s'en va explorer son enfance avec des ambiances colorées et des instrumentations plus fournies encore, les arrangements pour les deux albums sont superbes.

2019

ici

Ce qui m'a attiré tout d'abord c'est son titre "Theatre", puis la lecture des titres, un seul ne dépassant pas cinq mots et étant déjà emplis de la capacité à laisser votre imagination dériver.

Elle conte en partie, en celui-ci, les traces de son enfance, vues au travers du prisme de ses yeux d'adulte. Et ses morceaux s'efforcent alors d'entrouvrir le voile par derrière lequel elle continuerait à exister, ombres à peine palpables et que dans chaque morceau elle parvient à raviver. Leur offrant, couleurs, formes, contours, solidités mais sans jamais oublier de laisser en eux le mystère nécessaire pour que l'auditeur puisse à son tour se laisser transporter par ces rêves éveillés.

Le morceau qui m'a ouvert à celui-ci ce fut Coralline... Que j'écoute encore en cet instant et où je retrouve, à chaque fois, dans les ponctuations des musiciens et les envolées de la voix,  une dérive incroyable, où la guitare toujours bellement présente demeure mais où les arrangements ne débordent pas, bien au contraire, ils sont signifiants, chaque musicien ayant son mot à dire, racontant aussi son histoire, pour preuve, la fin instrumentale qui monte, suivant un crescendo léger, comme le friselis d'une vague faisant monter l'écume.

Un silence après celui-ci s'installant survient alors le chuchotement d'Anna, perceptible jusque dans son souffle lorsqu'elle lance un one, two, three, four pour entamer le prochain morceau qu'est Salt. Et la magie opère à nouveau, les instruments ne débordent toujours pas, accompagnant, suivant, traçant chacun leur route, sans chercher à se distinguer, afin de former le voile nécessaire à faire miroiter toutes les facettes que la chanson contient.

“I’m just creating a sound world to escape to, but from moments in time,” Mieke says. “I hope it reminds someone else of their own experience… memories of youth infused with an intense warmth, like that childhood sensation of summer.”

Dans les réminiscences que provoquent cet album, c'est vers les éthérées Shelleyan Orphan que je m'en vais dériver à nouveau, par la musique baroque qu'eux aussi souhaitaient développer avec la voix unique de Caroline Crawley qui vous emportaient si loin, dans des pays et des contrées profondément mystérieuses.

Anna, elle, c'est le monde parcouru jusqu'à maintenant qu'elle nous raconte. Ce qu'elle conserve depuis son enfance aventureuse, parmi ces régions explorées, qu'elle traversa, La Bulgarie, Gibraltar, les Pyrénées, la Nouvelle Zélande... Qu'elle fait résonner dans le morceau de clôture Red Sun, commençant à la harpe, morceau de pur cristal où s'invitent au final les sons aborigènes qui s'estompent peu à peu jusqu'au final et le silence paisible qui s'ensuit à la fin de celui-ci.

En conclusion, c'est un album qui contient des histoires, faites de secrets, de mystères et de miroirs où se reflètent toutes les facettes contenus par un monde enfantin, chantée non à plein poumon ou à pleine gorge, mais juste avec le cœur. et contenant de merveilleux silences. 

Pour l'écouter, c'est ici

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