Avec Le Pen dans l'oeil du cyclope !
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Avec Le Pen dans l'oeil du cyclope !
ou l'homme serait-il un gros dégueulasse ou un gros rigolo ? A vous d'en juger.
-A la question, "Jean-Marie Le Pen a t'il fait preuve d'antisémitisme", la cour d'appel de Versailles a répondu par OUI en spécifiant un "antisémitisme insidieux", sans l'avoir explicitement qualifié "d'antisémitisme pur" par le juge. Pourquoi avoir ainsi rajouté "insidieux" à la sanction et laisser un doute sur le fondement même de la question ; "insidieux" signifiant : -qui a le caractère d'un piège... Ainsi à l'instar de l'humour, il existerait plusieurs formes d'antisémitisme (hostilité contre les juifs) ; l'insidieux, le pur ou bien d'autres ?
-Du sens caché de ses dérives linguales, le seul qui m'intéresse pour cette tribune, -nonobstant le caractère haineux de son propos général- est que JMLP ait voulu faire de l'humour pour mieux dire ses vérités, peut-être même pour mieux les faire passer ; car l'humour est un merveilleux vecteur de communication autant saisissable dans son sens propre que dans un sens second subliminalisé pour qui le capterait. Ainsi le message véhiculé toucherait il les conscients d'entendre comme les inconscients de comprendre (le double effet, l'effet qui se coule) !
-L'humour de Le-Pen est gras, noir, méchant, orienté, agressif et en tous points ordurier. Mais son propre sens de l'image et de la litote en aura fait un orateur hors pair. Citons d'avoir souhaité non sans ambigüité au chanteur (juif) Bruel : "une bonne fournée", que "Fabius avait une tronche pas très catholique" et d'avoir associé au nom du ministre Durafour le qualificatif de "Durafour-crématoire" alors que l'homme n'était pas juif, rien que pour la jouissance intellectuelle -car c'en est une-, de sortir un bon mauvais-mot !
A ce titre, dès que le cerveau a façonné un mot d'humour -tout seul dans son coin en fonction d'un son capté sur l'extérieur-, insidieusement le conscient qui ne peut l'arrêter puisqu'inconsciemment non prévenu, l'expulse sans réfléchir sur son bon goût en une fraction de seconde, en coupant forcément la parole d'un interlocuteur interloqué juste pour ne pas en oublier la formulation intérieurement convenue. Combien de fois me suis-je surpris devant témoins à m'entendre proférer, puis à rire, "des sorties" que mon propre cerveau avait égoïstement concoctées à mon insu ?
-Avant toute interprétation politique, considérons que JMLP a pratiqué de l'humour et du vrai en jouant pour ces exemples sur l'homophonie, c'est-à-dire sur la tonalité du son des mots...
Et l'humour en toussa ?
Oui et c'est l'objet de cette tribune. Ange ou démon, l'humour vient se nicher en douceur et/ou au vitriol en tous domaines du parler, du chanter, de l'écrit comme de la gestuelle (mime Marceau). Il aura été pratiqué avec 1000 bonheurs par Allais, Bedos, Coluche, Devos, Etaix, Funès (de), Guitry, Hanouna, Inconnus (les), Jarry, Kakou, Lamoureux, Marceau, Nuls (les), Ouvrard, Popeck, Raynaud, Semoun, Timsit, Vrignault, Wally, Yanne et Zemmour* ; chacun en son domaine, de Rabelais à Desproges !
* cherchez la coquille
Faire de l'humour n'est pas donné à tout le monde, le comprendre non plus mais jamais le fautif ne se désignera !
Un texte original de Bernard Ducosson ; l'aspect politique du sujet étant volontairement ignoré.
Désolé pour Hanouna, je n'ai pas trouvé d'autre H pour attaquer ma liste...