Le mouton noir
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Le mouton noir
Satire à l'encontre de ces prélats qui n'auront jamais "l'abbé attitude" !
et pour certains: "haut ça crie l'ai-je" ?
Quand un homme saint de corps et d'esprit
Que sa vocation aura pris par prêtrise
Voit qu'un célibat forcé ça bloque ses envies
Et comprend que sa libido est en état de crise
Cherche à se rassurer qu’entre la lettre et l'esprit
Là l’être -ainsi soit'il- est un bien plus précieux
Que le prix de son humanité qui ravirait les cieux
Jésus ô Jésus, toi qui entends tout
Pourquoi n’as-tu pas sermonné sur le coup
Alors prenant sur lui et sans s'en remettre oraison
Qui l'ont porté vers l'église et à sa soumission
Que sauf miracle son statut ne bougera plus
A sa vigueur une soeur pourrait servir d'élue
Injustice que de devoir retenir ses passions
Euphémisme que d'autres nommeront pulsions
De devoir contenir penchants et propensions
Jésus ô Jésus toi qui pardonnes tout
Pourquoi n'as-tu pas compris son courroux
Sans soumettre ados et jeunes enfants de choeur
De bondieuseries de mauvais goût en saine dévotion
Et soumettre à confesse bien des pâles passions
Si des histoires de messes troublent la communion
Comme unions privées ou même solennelles
Quand des enfants de coeur monteront à l'autel
Sacrifiés au berger qui compte sur ses moutons
Jésus ô Jésus toi qui ressens tout
Pourquoi n’as tu pas senti venir le coup
Quand justice des hommes face à celle d'odieux
Mettra son nez dans des affaires pas catholiques
Quand les enfants de rancœur auront déchanté
De leurs souffrances et leur triste vie bucolique
Pardonnes-leur seigneur, ils ont bien trop trinqué
L'auréole d'un prêtre ne peut ainsi s'entâcher
Jésus ô Jésus toi qui règnes sur tout
Pourquoi ta bergerie héberge autant de loups
Quand l’abbé bête montera au ciel
Révoqué, défroqué ou nommé archevêque
Il aura à s’expliquer devant l’ange Gabriel
Sur ses écarts de diacre ou bien même d'évêque
Qui d’un geste qu’il céleste a assouvi ses passions
Sur maintenant ceux qui lui en demandent raison
Jésus ô Jésus -ite missa est-, le bon mot pour la fin
Pourquoi n'en avoir jamais parlé, au moins à Barbarin ?
Pamphlet résolument sacrilège de Bernard DUCOSSON