Le galant
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Le galant
Ce poème me tient particulièrement à cœur, car « Le Galant » était censé ouvrir toute une série de « Correspondances orales sur un banc », titre du recueil en devenir. Hélas, la réponse ne vint jamais. Non pas qu’Anouchka fut outrée, effrayée par ce Galant, mais un importun Alzheimer s’est immiscé entre les deux personnages. Il a pris pied dans la réalité, emportant Anne, la poétesse, l’amie, sans qui vous ne liriez probablement aucun de mes textes. C’est elle qui, sans me le dire, avait transmis mes poèmes à celle qui deviendrait mon éditrice.
Le Galant
Pardonnez demoiselle l’importun que je suis
Qui vient en ce lieu troubler votre quiétude
Je lis votre visage et vos yeux ébahis
Font de moi l'effronté à vos habitudes
Mais sous l’apparence votre air si outragé
Qui par bien trop d’excès et de mise en avant
À voir rosir vos joues et gonfler vos bonnets
M’invite à la chose plus qu’il ne m’en défend
Ne dites mot jolie demoiselle en sursis
Votre corps halète et votre bouche tremble
Je sais comme d’aucuns que votre cœur est pris
Mais il saigne en dedans à ce qu’il me semble
Vous reviendrez demain vous poser sur ce banc
Choisirez la place libre à votre côté
Ce sera le signe de votre assentiment
Vous pouvez maintenant partir et me gifler
Crédit
- Couverture : IA
- Le Galant, extrait du recueil "Le supplice des sentiments, Éditions LC
Cedric Simon il y a 11 jours
Cette relation consentie bien qu'implicite, ne sera bientôt plus autorisée dans un monde où les poètes deviennent, sont qualifiés, des agresseurs.
Il ne reste que la brutalité des quelques mots disponibles à ceux que l'inculture rend obéissants.
Merci pour ce poème qui me rappelle une époque autre.
Jean-Christophe Mojard il y a 11 jours
Le poète est cet être un peu à part, que l'on aime autant qu'on le rejette.
J'en parle dans deux poèmes justement : "Le poète" et "Aux enfants perdus".
Poètiquement votre,
JCM