

Cocasse renaissance
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Cocasse renaissance
Cocasse renaissance
Allant en flânerie, au lieu dit du Sureau,
J’aspirais à croiser quelques godelureaux,
Afin de me gausser de ces vains mirliflores
Cherchant une escarbille en celles qu’on déflore.
Je n’eus pas à attendre au milieu des froufrous :
Les matois égrillards étaient au rendez-vous.
Évitant les luronnes, aux riches falbalas,
Ces grands dadais chafouins jouaient les impalas
Et toisaient la soubrette aux jupons insolents :
Une proie plus sensible à leurs tristes élans.
S'ensuivaient les sornettes et piètres pastourelles,
Pour espérer trousser les robes et les dentelles.
Je lorgnais un ribaud, visage éburnéen
Au milieu d’un jabot tâché de fond de teint :
Il hâblait, malhabile, une des jouvencelles ;
Je le suivis sitôt qu’il conduisit la belle
Et fis jouer ma canne sur postérieur
En clamant haut et fort quelques vers railleurs.
« J’aspire, mon ami, à votre renaissance
En usant du bâton pour votre connaissance !
Ainsi, je tape fort pour faire entrer mes mots :
Vous les réviserez sur les bleus de vos maux.
Sachez, vil turlupin, que sont finis les temps
De prendre une vertu sans son consentement !
— — —
Création Mistral.


Juliette Norel il y a 3 heures
J’ai lu ce texte comme on déguste une tirade oubliée de Cyrano, dictée par Pivot un soir de pleine lune. Bravo, marquis du bon mot !
Jean-Christophe Mojard il y a 3 heures
Toujours fidèle aux traits d'un vieux gascon.
Merci 🌹