Vertiges de la rue de Verneuil, à l’occasion de l’ouverture prochaine de la maison Gainsbourg
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Vertiges de la rue de Verneuil, à l’occasion de l’ouverture prochaine de la maison Gainsbourg
Rentrer rue de Verneuil, c’est pousser un portail magique…
C’est suivre un malin génie, un « petit lapin de play boy » qui vous conduit dans le labyrinthe jusqu’au « pays des malices de Lewis Caroll ». Des escaliers, des couloirs sans fin se succèdent, ruelles, culs de sac, rues X aux stationnements interdits par la loi…
Il y a des Vénus d’argent, des Aphrodite, des Salomé, des bronzes et des médailles d’Imperator. Des chambres flacon, imprégnées de parfums baudelairiens, des boites de rahat-loukoums à la rose qui rebondissent sur la nuque boum boum et un hanneton dressé sur une tête héliport d’hélicoléoptère. Des verres d’eau de Selz, des cigarillos, de l’héroïne, de la poussière d’ange, « mon bel ange, ma toute belle ». Il y a aussi des chambres à échos pour Des Esseintes, des enceintes à la sono lançant accords de quartes et de quintes.
On ouvre la lourde portière de la Silver Ghost de 1920 ou celle de la Ford Mustang et on circule dans les allées, sur les trottoirs où passent en vertige les ailes de la « Princesse des Ténèbres », le bubble gum de Lolita, la paire de Lewis d’Alice et toutes les « liaisons clandestines ». « Ange Gabriel, me pardonnerais-tu mes rêves démentiels ? Labyrinthe obsédant. Couleur absinthe, odeur du temps. Plus rien ne sera-t-il comme avant ? »
http://ericbertrand-auteur.net/Verneuil.htm