Berta Isla
Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Berta Isla
Berta rencontre Tomas lorsqu'ils ont quinze ans. Ils sont des jeunes, amoureux et ils veulent construire leurs vies ensemble. Berta (espagnole) fera des études à l'université de Madrid et deviendra professeure au département de littératura anglaise et Tomas (britanno-espagnol) fera des études de langues et il s'y consacrera avec succès au Foreign Office. Mais tout ne se déroule pas comme il l'avait prévu. Un jour, accusé d'un assassinat lors de ses études , il a le choix entre aller en prison ou entrer aux services du M 16. Il décide très rapidement, à contre coeur car il aime sa liberté, de se lançer dans l'espionnage. Au fil des pages, la vie entre Madrid dont Berta fait partie et son autre vie fait de mystères et de non-dits est bien décrite. Il change progressivement. Son naturel disparaît et un autre Thomas apparaît, plus trouble, plus calculateur. J'ai plusieurs fois entrevu le fantôme de James Bond dans ces pages. Puis Thomas est porté disparu.
Dans ce livre, la théorie selon laquelle la guerre est un état naturel est démontrée longuement. Les services secrets sont en charge de prévenir ces guerres. Faut-il croire que nous vivons en paix, en Europe grâce à eux ? Est-ce vrai que la guerre est un état naturel et que la paix est à construire et à consolider sans cesse ? Je ne saurais pas répondre. Ce livre laisse à penser et à refléchir à ces questions.
Ce livre m'a dérangé dans le sens où la vie des personnes en présence ne compte pas en vue de l'intêret supérieur. D'ailleurs, Berta vit seule une partie de sa vie. D'autant plus qu'elle ne sait pas si elle doit construire une relation serieuse avec un autre homme ou pas. Thomas est porté disparu, et elle doit attendre des années pour le considerer comme mort. Elle a beaucoup de courage, pour elle et des enfants. Cela relève de l'évanescence. D'autre part, je l'ai trouvé trop long. C'est très bien écrit et l'univers du contre-espionnage est bien amené. Ces répetitions dans les allers et venues de Thomas m'a permis de mieux comprendre le personnage. Mais cela m'a lassé. Et j'ai trouvé monstrueux ces collèges chargés de porter les mauvaises nouvelles, qui eux savent la vérité.
Javier Marias est un écrivain majeur espagnol. C'est le premier roman de cet auteur que je lis
" Berta Isla " de Javier Marias . Image de couverture du livre ED Folio