De la semelle de vent à l’étrier
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De la semelle de vent à l’étrier
On a le pied léger, nu ou dans des sandales, des espadrilles ; on foule le sable, l’herbe des chemins, et contre le temps qui passe, on envoie des coups de pied dans l’air, dans l’eau et dans la fumée. On a la tête dans les nuages ou le vent de nos envies. On sent sous les orteils glisser la route, le sentier, la piste, et le soleil et le bleu du ciel marquent nos empreintes.
Et puis soudain, le vent tourne. Ça pue l’essence et le goudron brûlé. On remet les chaussettes, les chaussures fermées, le pantalon cintré sur la cheville encore brune ou bandée, et le pied sur l’accélérateur.