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indignons-nous… NON, résignons-nous
Publicado el 25, jun, 2024
Actualizado 25, jun, 2024
Política
3 min
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Publicado el 25, jun, 2024
Actualizado 25, jun, 2024
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indignons-nous… NON, résignons-nous
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Je me souviens du livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous ».
Son titre s‘adressait au peuple et il s’en excluait car il se considérait sans doute trop vieux pour faire partie des générations qui auraient à s’engager et s’indigner du futur que les élites nous préparent.
J’ai repensé à cette notion d’indignation ce vendredi soir 21 juin, fête de la musique.
Je devais rejoindre le groupe de jeunes avec qui je pratique du badminton toute l’année. J’avais accepté en confiance l’idée de finir notre année sportive en passant la soirée dans un restaurant que l’un deux avait réservé. Comme je suis smartphobe, je n’avais pas son numéro de téléphone, mais nous étions ensemble au badminton ce vendredi de 18H30 à 20H30, j’étais prêt à affronter une soirée de jeunes (non fumeur, aucun alcool, pas de café, pas d’esprit fêtard, pas noctambule...). Mais le destin m’a joué un drôle de tour. Au moment où je me suis présenté au lieu de rendez-vous pour aller au restaurant dont je n’avais ni le nom ni l’adresse, devant le gymnase à 20H45, ils étaient tous partis sans m’attendre comme prévu !
J’ai patienté, bêtement, jusqu’à 21H15 devant le gymnase. J’ai vu passer des centaines de voitures, chargées de jeunes qui cherchaient une place sur le parking complet, et qui prévoyaient d’aller festoyer juste à côté. Je suis donc allé à pied au Corum (Montpellier) et dans le quartier des beaux-arts et limite la place de la Comédie, pour essayer de retrouver mon groupe d’une vingtaine de joueurs de badminton. J’ai circulé dans les ruelles, bondées de jeunes 15-35 ans qui « s’éclataient » gratuitement devant des groupes de musiciens qui reproduisaient la musique « BOUM-BOUM » des boîtes de nuit. Et toutes les midinettes étaient sur leur 31. Je n’ai pas retrouvé mes copains, je ne les ai pas cherchés dans les arrières-salles car je les imaginais bien se mêler à la foule des jeunes cigales insouciantes. Je suis rentré bredouille en quittant cette cohue néfaste et négative vers 22H.
Et puis, ce week-end, j’ai eu overdose d’informations sportives à la radio, surtout des sportives et sportifs engagés dans les prochains JOPARIS2024 et qui voudraient peser sur les prochains évènements politiques. Ils appellent tous à aller voter, ils appellent pour la plupart à faire barrage au RN.
Je suis forcément indigné.
Moi, j’appelle à foutre une baffe magistrale à la macronie, quel que soit le parti extrémiste qui s’en charge. J’appelle à foutre une baffe « 1789 » au système qui promeut la fête, l’insouciance, et la propagation de la misère humaine partout dans les contrées pauvres du monde.
Mais je pense qu’il ne faut plus promouvoir l’indignation.
J’estime, au vu de ce vendredi soir festif partout en France, et de la politique qui continue la ZIZANIE, que la jeunesse française est indigne de se battre pour un avenir serein. La jeunesse française qui ne rêve que de faire la fête n’aura comme avenir proche que la guerre comme en Ukraine ou en Palestine. Et il y a de temps en temps en France des petits coups de boutoir météorologiques qui instaurent des bribes de désolation. La météo lanceuse d’alertes !!
Voilà l’avenir des humains INDIGNES : la misère et la désolation. Comment peut-on avoir l’esprit à la fête de la musique ou à la fête du sport quand la mort s’impose outrageusement.
Et au-delà d’accuser les jeunes générations françaises irresponsables, j’accuse bien plus haut, DIEU qui laisse faire (ou qui fait et qui se venge, va savoir). Alors, ne nous indignons pas, et RESIGNONS-NOUS.
Bruno
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Surf Xi hace 5 meses
Bonjour Bruno, je crois ressentir dans votre texte de l'indignation [révolte?] envers des indignés indignes ...
Ce que je comprends [bien que je ne partage pas nécessairement ce sentiment].
En revanche je ne comprends pas certaines de vos déductions/conclusions ;
-> puis-je vous poser quelques questions ?
Quel est le sens de Résignons-nous ? [pas sûr si vous le pensez au premier ou second degré p.ex.]
Si c'est du premier degré, nous résoudre à quoi ?
+ Je partagerais volontiers quelques réactions personnelles concernant p.ex. votre appel "à foutre une baffe", ne plus s'indigner, faire barrage [ou pas] au RN.
-> Pensez-vous que je puisse réagir ici sous forme de commentaire à ce texte ou ne préférez-vous pas ?
Bonne journée !
Bruno Druille hace 5 meses
Bonsoir Xi,
merci pour ce long commentaire.
une seule réponse, simple et rapide, au premier degré : se résigner à ne plus s'indigner.
Bruno Druille hace 5 meses
Bonjour Jackie, merci pour ce partage réconfortant.
Jackie H hace 5 meses
Réaction vite fait : au Maroc, en ce moment, a lieu le festival Mawazine notamment à Rabat et à Casablanca - c'est un peu l'équivalent de la fête de la musique, mais sur plusieurs jours. Eh bien votre publication me fait penser à des vidéos publiées sur YouTube par des Marocains indignés qu'on puisse faire la fête avec Mawazine alors que les Palestiniens se font massacrer à Gaza. L'indignation est telle que les concerts Mawazine de Casablanca ont été annulés... On voit ceux qui sont présents et qui font la fête, mais on ne voit pas ceux qui restent chez eux...