

Flora Chapitre 14
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Flora Chapitre 14
Moi : Hé merde, il est déjà 10 heures!
J’avais donné rendez-vous à 10 heures à Maxime et il devait m’attendre à la réception de mon hôtel. Je me dirige donc en trombe vers ma valise pour m’habiller au plus vite, brosser ma longue crinière et courir au restaurant de l’hôtel. Il offre un genre de buffet. Je me prends quelque chose que je pourrai manger en route vers chez ma maman. Une bonne pomme et deux gros muffins. Bon, ce n’est pas très santé, mais c’est un tout autre sujet.
Je me dirige ensuite vers la porte de sortie avec un gros sourire et une forte impression que je vais passer une belle journée. J’ai du mal à décrire l’émotion qui m’habite, la joie, le stress, la peur, l’excitation et un grand bonheur! En arrivant dans le hall de l’hôtel, je vois Maxime de dos, les mains dans les poches. Je crois qu’il m’attend depuis un moment. Je contourne les fauteuils en velours qui me séparent de lui et tapote son épaule une fois arrivée à sa hauteur. Il se tourne vers moi et affiche un grand sourire en me voyant.
Max : Dis donc tu as fait la grasse matinée!
Moi : Je suis désolée, vraiment. Je me suis réveillée il y a à peine cinq minutes.
Max : Ce n’est pas grave. Et même que je te dois des félicitations.
Moi : Mais pourquoi?
Max : Tu es debout depuis cinq minutes et tu es capable d’avoir une conversation avec un autre être humain et qui plus est, tu n’es pas du tout agressive.
Moi : Mais je n’ai pas de mérite, je suis avec toi.
Max : Oh, je suis touchée.
Moi : Bon, viens, nous devons nous appeler un taxi.
Max : C’est vrai, ici on a juste besoin de lever le bras et de crier.
Moi : Je crois que ça, c’est à New York ou à Londres, mais j’imagine que ça marche ici aussi.
Nous sortons de l’hôtel et procédons à l’appel du taxi. Après quelques tentatives, une voiture blanche s’arrête devant nous. Maxime m’ouvre la portière et je le remercie d’un signe de tête. Il prend place à côté de moi puis je donne l’adresse au chauffeur qui démarre tout de suite après. Une fois engagé sur la route, le chauffeur se présente, Claude. Il entame la conversation.
Claude : Alors, d’où venez-vous, jeunes gens?
Moi : Du Québec.
Claude : Ah oui, le Québec. Il paraît que c’est très beau comme région. Et aussi très froid.
Moi : Pour le moment on n’a pas à s’inquiéter du froid.
Claude : Ah oui? Je croyais que c’était glacial le Québec, tout le Canada en fait.
Moi : En hiver, il fait très froid c’est vrai, mais l’été c’est tout le contraire.
Claude : Eh bien, on en apprend tous les jours! On dit qu’il y a des orignaux partout aussi?
Moi : Personnellement, je n’en ai jamais vu ailleurs qu’au zoo, mais par chez moi il y a des chevreuils.
Je reporte mon attention sur Maxime qui a l’air dans la lune, mais il revient rapidement à lui et sourit.
Max : Comment elle s’appelle ta mère déjà?
Moi : Elle s’appelle Émy Causivin.
Max: Et as-tu d’autres informations sur elle ?
Moi : Non, pas vraiment et il n’y a apparemment pas beaucoup de Causivin au Québec, ma mère m’a dit que des policiers on fait une petite enquête et je suis en fait la seule à porter ce nom au Québec et au Canada, disons depuis que ma génitrice n’y vit plus.
Max : Intéressant.
Moi : Je sais c’est ridicule, je ne sais même pas pourquoi je te dis ça.
Max : Ça me prouve que tu es unique.
Moi : Oh que c’est mignon, dis-je en rigolant.
J’ai finalement décidé de manger mon petit déjeuner de fortune après avoir entendu mon ventre crier famine. Quelques minutes plus tard, le véhicule s’arrête dans l’entrée d’une maison, une grande maison de briques d’un gris foncé, des fenêtres encadrées de bois ainsi qu’un assez grand balcon et une massive porte de bois. Il y a de grandes allées de fleurs de toutes les couleurs. Plusieurs arbustes et quelques buissons agrémentent le tout d’une élégante touche de vert. Ils doivent avoir beaucoup d’argent mes parents pour se payer une maison de la sorte aussi près du centre-ville de Paris.
Et nous sortons lentement, très lentement du taxi. Maintenant que le moment fatidique arrive, je ne suis plus aussi partante qu'il y a quelques jours. Nous avançons sur le passage en direction de la porte d’entrée. Je crois que Maxime a senti mon malaise, car il a posé sa main sur mon épaule en guise d’encouragement. J’apprécie beaucoup son geste, ça me donne l’audace qu’il me manque pour me rapprocher de mon objectif. Je mets un pied devant l’autre et je monte les marches une à une avec une extrême lenteur.
Arrivée devant la porte, une seconde vague de stress m’envahit et alors que j’allais frapper à la porte, une petite voix dans ma tête me retient de le faire. Pourquoi suis-je ici? Ai-je vraiment besoin de faire ça? Une maman adoptive que j’aime et qui m’aime ce n’est pas suffisant? Mais heureusement, la voix de la détermination me dit de foncer. « Avec tout le chemin que tu as fait pour avoir des réponses à tes questions, tu dois y aller! » S’exclame-t-elle. « Ce n’est pas le moment de reculer. »
Moi : Il est 10 heures 30, un mardi matin. Elle ne doit pas être à la maison, nous devrions revenir ce soir.
Il hausse un sourcil. Je ferme les yeux pour me donner de la force puis je frappe à la porte. Quelques secondes plus tard, j’entends des bruits de pas qui approchent à travers la porte.
Max : Tout va bien se passer, ne t’inquiète pas.
La porte s’ouvre sur une femme qui semble être dans la quarantaine. Elle fait quelques centimètres de moins que moi, elle est blonde et a les mêmes yeux que moi.
Émy : Oui, qu’est-ce que je peux faire pour vous?
Sa voix est exactement la même que la mienne et j’écarquille les yeux en l’entendant.
Je remarque qu’elle a un accent français, mais qui est légèrement altéré par ses années passées au Québec.
Je prends quelques secondes pour poser la question dont je connais déjà la réponse.
Moi : Êtes-vous Émy Causivin?
Je sais très bien que c’est elle, j’ai l’impression de me regarder dans le miroir à l’exception près que mes cheveux sont plus foncés que les siens.
Émy : Oui, c’est bien moi, dit-elle en fronçant les sourcils d’un air interrogateur.
Elle nous observe quelques secondes et je sens son regard se poser sur le collier et elle réagit instantanément. Son sourire s’élargit alors que ses yeux se remplissent de larmes.
Émy : Rose, c’est toi?
Je ne suis pas capable d’ouvrir la bouche alors je hoche la tête de haut en bas. Elle se précipite sur moi pour m’enlacer et en même temps me déverser tout l’amour qu’elle contenait depuis les treize dernières années (en tout cas c’est ce que j’imagine puisqu’elle me sert très fort). Moi, je me fige à son contact, car je ne sais vraiment pas si j’ai envie de lui retourner son affection. Avant d’arriver ici, je n’
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