Aujourd’hui, c’est une journée piscine, mais j’ai désherbé le potager toute la matinée, cueillie les haricots verts et mis de la paille entre les rangées de légumes afin d’éviter que de nouvelles mauvaises herbes ne poussent. Il est 11 heures et je suis en train d’enfiler mon maillot de bain. Le haut est blanc et s’attache derrière la nuque et dans le dos et le bas est tout simplement noir. Cet été, j’ai passé plusieurs journées dans ce maillot et en mettant ma crème solaire je me rends compte qu’il s’est imprimé sur ma peau même si l’été je ne bronze pas vraiment, je brûle, en raison de mon teint très clair et de ma peau sensible. Une fois crémée, je vais à l’extérieur et je monte les escaliers menant à la piscine. Pas la peine de regarder la température, je saute dedans, d’un coup, c’est froid, mais je vais m’habituer à la fraîcheur. Pour commencer, je nage un peu, je fais des longueurs de piscine. Je fais ça pendant une bonne quinzaine de minutes, c’est-à-dire jusqu’à ce que mes muscles commencent à chauffer, mais un peu d’exercice me fait toujours du bien et de toute manière quoi de mieux l’été quand il fait chaud que de dépenser son surplus d’énergie dans la piscine et de ne pas avoir chaud. Lorsque mes muscles commencent à manifester leur fatigue et que mon estomac se met à grogner, je suis allée me chercher un repas, de bons rouleaux de printemps végétariens dans le réfrigérateur. Je les ai cuisinés plus tôt dans la journée avec les quelques légumes que j’ai pu extirper de notre potager à ma mère et moi.

La terrasse est chauffée par les rayons du soleil même à l’ombre. Aujourd’hui, c’est une journée vraiment très chaude et je m’en rends compte maintenant que je ne suis plus dans l’eau fraîche de la piscine. Je suis assise sur la balançoire pour manger, mon assiette sur les genoux. Je prends quelques secondes avant d’entamer mon repas pour admirer le joli paysage de ma cour arrière. Lorsqu’on lève les yeux on peut voir la piscine avec l’eau turquoise, la hais de cèdre au fond de la cour et le grand bouleau qui fait de l’ombre sur la terrasse l’après-midi. Je vais m’ennuyer de passer mes journées là, sans stress, sans la frénésie qu’est l’école secondaire. Mes journées d’été sont si paisibles, totalement le contraire de l’école. Mais d’un autre côté, je vais enfin revoir mes amies. Je ne suis pas très bonne pour organiser des activités du genre party, cinéma, séance de magasinage. Moi et mes amies nous nous voyons que très peu en dehors de l’école. Il y a aussi le fait que ma mère et moi remplissons au maximum les quelques jours de vacances auxquelles elle a droit en tant qu’infirmière. Nous adorons les road trips alors nous en faisons le plus possible. Cet été nous sommes allées en Californie et nous avons passé plusieurs jours dans la voiture pour nous y rendre, mais cela en a valu la peine puisque j’ai enfin pu apprendre à surfer. C’était un de mes plus grands rêves. Au début, ma mère n’aimait pas trop l’idée, mais elle a fini par accepter que je me jette dans les vagues. Par contre, elle a préféré rester tranquillement sur la plage, car les vagues l’intimidaient un peu trop.

Une fois mes délicieux rouleaux de printemps avalés je retourne dans la maison pour mettre mon assiette sale dans le lave-vaisselle, j’en profite pour me remettre une couche de crème solaire parce que, je risque de brûler. Quelques minutes plus tard, je ressors dehors avec un roman, il ne compte que quelques centaines de pages. Puis, je retourne dans la piscine une seconde fois, mais cette fois-ci, je n’ai pas l’intention de me mouiller, je jette donc un petit jouet gonflable dans la piscine et tente de trouver un moyen de monter dedans, car j’ai l’intention de lire tout en flottant sur l’eau. Pas mal, non?

Alors que je suis bien installée (quoi demander de plus, je me fais chauffer par le soleil et je flotte sur l’eau). J’ouvre enfin le nouveau roman qui m’intrigue tant depuis des semaines. C’est un roman policier à suspens qui est très bien écrit, selon les critiques, après quel